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Signature de l’Engagement de Montréal: L’Université d’Ottawa: première au Canada, dernière au monde

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30 novembre 2015

Polina Tarasenko

Le 23 novembre, l’Université d’Ottawa (U d’O) est devenue la première université canadienne à signer l’Engagement de Montréal sur le carbone. Derrière ce titre éloquent se cache une promesse : mesurer et rendre publique l’empreinte carbone annuelle de l’organisme signataire. L’U d’O a signé cet engagement 7 jours avant sa date d’échéance.

« Je suis fier de voir [notre institution] s’engager dans cette voie. Nous savons qu’il est possible d’obtenir de bons rendements pour nos placements tout en étant respectueux de l’environnement », a déclaré le recteur Allan Rock, dans un communiqué paru le jour de la signature.

Créé en 2014 lors de la Conférence sur les principes d’investissement responsable (Principle Responsible Investment) de Montréal, ce pacte a pour but d’engager des organismes dont les portefeuilles d’investissement totalisent 3 milliards de dollars, à se désinvestir d’entreprises émettant trop de CO2, cela avant la tenue de la Conférence sur le changement climatique (COP21) à Paris.

Cependant, selon Noémie Lavoie, militante du groupe uOttawa Sans Fossiles, l’engagement de l’U d’O n’a que peu de poids. « Cette signature, bien sûr, n’aura un impact sur l’environnement que si des mesures sont prises pour réduire les chiffres d’émissions de dioxyde de carbone de l’Université », explique-t-elle.

Jonathan Rausseo, gestionnaire au Bureau du développement durable, rappelle quant à lui que l’U d’O publie depuis déjà près de 20 ans ses émissions de carbone annuelles, et ce, sans en être contrainte par la loi provinciale ontarienne. Pour lui, l’Engagement de Montréal encouragera l’U d’O à prendre « des décisions durables au niveau de ses investissements futurs ».

Lavoie n’est pas convaincue. « Pour l’Université [cette signature] est un bon coup de publicité », commente-t-elle. « On sait à quel point les bonnes apparences sont importantes pour notre cher président Allan Rock. En même temps, cela met une pression sur l’Université à ne pas rater son coup. » « La protection environnementale passe par la responsabilité individuelle de chaque étudiant et chaque employé, lorsqu’ils se servent des cafés équitables, des stations de recyclages et compostages partout sur le campus, et j’en passe plusieurs », conclut-elle.

L’écoresponsabilité est tout de même une priorité de l’U d’O depuis de nombreuses années. En 2014, l’établissement postsecondaire devenait le 7e campus canadien à rece­voir le titre de « Campus équitable ». Reste à savoir ce que va réserver la prochaine année pour l’institution en matière de développement durable.

 

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