C’est le printemps, ce qui signifie deux choses : les oiseaux chantent et la liste des employé.e.s les mieux payé.e.s de la province de l’Ontario vient de paraitre. Plus de 124 000 individus figurent sur la Sunshine List de cette année, publiée vendredi 31 mars. Parmi ceux-ci, on retrouve 1 440 salariés de l’Université d’Ottawa (U d’O). Quelques chiffres pour y voir plus clair.
145 948 $ : Ce nombre représente le salaire moyen des 1 440 individus sur la liste. La hausse de salaire moyenne étant de 3.8 %. En tout, l’Université a dépensé 210 milliards juste pour ces salaires en 2016. À titre de comparaison, en 2008, première année du recteur Allan Rock à la tête de l’U d’O, l’institution avait versé moitié moins, 85 milliards.
58 : Cinquante-huit personnes reçoivent à l’U d’O un salaire dépassant le seuil des 200 000 $, soit seulement 4 % des employés sur la liste. Dans ce groupe on ne retrouve que 10 femmes, contre 48 hommes. Quatre individus dans le lot ont touché un salaire supérieur à 300 000 $, soit deux de moins que l’an dernier. Fait étonnant : le professeur de médecine Dale Corbett qui faisait partie du top 5 des individus les mieux payés depuis au moins 2011 a vu son salaire baisser de 17,2 % cette année, le propulsant hors du club des 4 % les mieux payés de la liste.
24 % : C’est environ le pourcentage de non-professeurs que l’on retrouve parmi les 1 440 noms. Pour la plupart il s’agit de « gestionnaires » ou « directeurs », mais on trouve aussi des cliniciens, des analystes, des pharmaciens ou des bibliothécaires. Il faut cependant prendre ce nombre avec des pincettes, en cela que certains directeurs de programmes ou doyens occupent également des postes de professeurs.
197 499,96 $ : C’est la différence entre le salaire perçu par l’ancien recteur Allan Rock (394 999,92 $) et son successeur Jacques Frémont (197 499,96 $) cette année. Frémont étant rentré en poste début juin 2016, il est possible que celui-ci n’ait perçu qu’un demi-salaire pour cette année. Reste à comprendre pourquoi Rock a lui reçu un salaire entier.
La Sunshine List parait tous les ans depuis sa mise en place en 1996 par le gouvernement conservateur de Mike Harris, dans le souci d’une plus grande transparence des dépenses publiques. Pour certains observateurs, le seuil des 100 000 $ est de nos jours dépassé, puisque si l’on prend en compte l’inflation depuis la création de la liste, une telle somme à l’époque vaudrait quelque 145 000 $ aujourd’hui.
