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Sports et bien-être

Tir de barrage: Saison faste pour Roxanne Rioux

Dawson Couture
13 février 2017

Sports

TIR DE BARRAGE

Par Philippe Marceau-Loranger – Chef de pupitre Sports

À sa deuxième année dans la région de la capitale fédérale, Roxanne Rioux s’en donne à cœur joie à l’attaque, comme en fait foi sa fiche de 17 points en 18 matchs. À la veille de l’entame des séries éliminatoires, La Rotonde s’est entretenue avec elle.

La Rotonde : À quel âge as-tu commencé le hockey?

Roxanne Rioux : J’ai commencé vers l’âge de huit ans. Avant, je faisais du patinage artistique, mais je trouvais que ça ne bougeait pas assez, donc j’ai troqué les patins blancs pour des patins de hockey.

LR : En grandissant, avais-tu une ou un modèle que tu voulais imiter?

RR : Comme je viens du Bas-Saint-Laurent, il y a très peu de joueurs de ma région qui se sont rendus à la LNH. Mais en vieillissant, il faut dire que Sidney Crosby est venu évoluer dans ma ville pour l’Océanic, donc je crois qu’on peut dire que c’était un bon modèle. (rires)

LR : Quel est le meilleur souvenir de ta carrière de hockeyeuse jusqu’à maintenant?

RR : À ma première année midget, on n’avait pas le luxe de sélectionner les joueuses, alors toutes les filles qui se présentaient aux essais de l’équipe étaient admises. On est même allées en chercher qui ne savaient pas vraiment jouer. Cette année-là, quand on a participé aux championnats provinciaux, on s’est inclinées en finale. C’était l’une des premières fois que l’équipe de notre coin se rendait aussi loin dans le tournoi. Aujourd’hui, il y a six ou sept joueuses de cette équipe qui évoluent au niveau universitaire. C’était un peu comme une histoire de Cendrillon, pour une équipe comme nous qui n’avait pas de pratique, qui ne se connaissait pas vraiment et qui venait d’un peu partout dans la région.

LR : Comment trouves-tu la vie d’athlète-étudiante, est-ce que, maintenant rendue en deuxième année, c’est plus facile de balancer les sphères scolaire et sportive?

RR : Pour moi, ce cheminement-là a été fait au CÉGEP. Ma première année avait été assez dure, donc en arrivant à l’U d’O, je savais à quoi m’attendre de venir m’installer dans une nouvelle ville, d’aller à une nouvelle école, de savoir comment planifier mes cours, mes temps de repos, comment m’entrainer, quoi et quand manger. Mais c’est sûr qu’en étant à ma deuxième année avec les Gee-Gees, c’est plus facile, car je sais à quoi m’attendre dans mes cours, et je connais ce à quoi mon entraineur s’attend de moi, donc c’était plus facile de m’organiser pour concilier le tout plus rondement.

LR : Cette année, votre équipe arbore une fiche de 0,500 (9-8-1), ce qui est en deçà de celle de l’an dernier. Comment évalues-tu votre saison en général?

RR : Je pense que notre début de saison a été excellent, surement l’un des meilleurs des dernières années. Ces temps-ci, on passe à travers des temps un peu plus troubles, mais notre qualification pour les éliminatoires est tout de même assurée depuis un petit bout, ce qui a enlevé une certaine pression. On ne joue pas notre meilleur hockey actuellement, mais on y travaille afin que ça revienne à temps pour les séries, pour démontrer qu’on est capables de performer dans cette ligue et ultimement de se qualifier pour le championnat canadien. Je pense que lorsqu’on joue en équipe, que tout le monde prend son rôle au sérieux et que l’on applique ce que l’on a appris, on a le talent pour rivaliser, et on a le cœur pour le faire aussi. Comme le dit le dicton, le talent remporte des matchs, mais le cœur remporte les championnats.

LR : La ligue canadienne de hockey féminin (CWHL) continue de croitre chaque année. Comment entrevois-tu cette opportunité potentielle?

RR : C’est sûr que c’est bien de voir cette ligue croitre et de voir qu’on y joue un bon calibre de jeu. Par contre, contrairement aux gars, il n’est pas possible de vivre de ça. Il y a aussi la ligue aux États-Unis où les filles peuvent gagner un salaire avoisinant les 20 000 $ par an, mais ce n’est pas avec ça qu’on peut gagner sa vie et élever une famille. C’est sûr qu’il y a Marie-Phillip Poulin qui est commanditée par Gatorade, mais disons que j’ai des croutes à manger avant d’inscrire deux buts en finale des Jeux olympiques! (rires)

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