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Sports et bien-être

Tirs de barrage : Baines entame un nouveau chapitre

Dawson Couture
27 mars 2017

Sports

Par Philippe Marceau-Loranger – Chef  de pupitre Sports

Après avoir conclu la saison 2016 au sommet des U Sports à la fois au chapitre des passes captées et des verges accumulées, le receveur Mitchell Baines troquera l’uniforme gris et grenat pour le vert et blanc, couleurs caractéristiques des Roughriders de la Saskatchewan. La Rotonde s’est entretenue avec l’athlète qui s’apprête à faire ses premiers pas chez les professionnels.

La Rotonde : Les Gee-Gees ont connu une bonne saison régulière, avec un dossier de 6 victoires et 2 défaites, toutefois vous avez été éliminés de façon décisive face à Carleton en quarts de finale, par la marque de 45 à 9. À quel point ça a été dur à avaler pour toi de terminer ta carrière universitaire de la sorte?

Mitchell Baines : Comme ça faisait six ans que je faisais partie de l’équipe, c’était dur d’accepter que ce soit mon dernier match en carrière. À l’époque, je ne savais pas que j’aurais peut-être l’opportunité de jouer dans la LCF. Ça fait toujours mal de penser à tout le travail et à toutes les longues heures qu’on a consacrées pour finalement se faire battre en quarts de finale. Heureusement pour moi, j’aurai une chance de poursuivre ma carrière.

LR : L’an dernier, tu as participé au camp d’évaluation régional de la LCF en marge du repêchage, mais tu n’as pas été choisi à la séance de sélection. À quel point cela a-t-il été une déception pour toi?

MB : C’était une grosse déception pour moi, étant donné que j’avais quelques amis qui étaient chez moi pour suivre le repêchage. Je croyais avoir fait le nécessaire pour être repêché, mais en même temps, j’ai su canaliser cette déception et l’utiliser comme source de motivation afin de m’entrainer encore plus fort pour prouver aux équipes qu’elles avaient eu tort de m’ignorer.

LR : La saison dernière en a été une qui demeurera dans les annales. Tu as terminé au premier rang des U Sports au niveau des verges amassées (984) et pour le nombre de passes captées (65). Parle-moi de ta progression qui t’a mené à établir de nouveaux sommets.

MB : Immédiatement après ma cinquième année, j’ai commencé à travailler sur mon explosion avec un entraineur personnel. Ça m’a permis de développer beaucoup de vitesse qui m’a servie lors de la dernière saison, notamment afin d’être une option menaçante dans les zones profondes. J’ai aussi passé beaucoup de temps avec notre quart-arrière Derek Wendel durant la saison morte à répéter des tracés de passe. C’est sûr qu’étant donné qu’on avait réalisé les mêmes tracés de passe des centaines de fois, la connexion se faisait automatiquement, car on savait d’avance ce que l’autre ferait.

LR : Durant toutes tes années avec le Gris et Grenat, l’équipe n’a jamais été en mesure de franchir les demi-finales des SUO. Entretiens-tu des regrets par rapport à cela?

MB : C’est certain qu’en évoluant au niveau universitaire, l’objectif ultime est de remporter les coupes Yates (SUO) et Vanier (U Sports). Mais je n’ai pas à me plaindre, car on a eu de très bonnes équipes, je pense notamment aux éliminatoires de 2014, où à ma première année en tant que partant, on a failli causer la surprise en éliminant McMaster. Même s’ils étaient les favoris des SUO, on était en avance 28-26 en entamant le quatrième quart. Je croyais vraiment en nos chances de réussir l’exploit, mais finalement, tout s’est effondré en fin de match. En plus, c’est McMaster qui a remporté la coupe Yates en fin de compte. C’est sûr que je repense des fois à ce qu’on aurait pu faire différemment, mais on a tout donné, donc il faut accepter le résultat.

LR : Quel est ton meilleur souvenir de ton parcours universitaire avec les Gee-Gees?

MB : Je dirais que c’est notre victoire in extremis contre Guelph cette année. Mon petit frère joue pour eux, et l’année dernière, ils nous avaient battus. Depuis ce temps, il se donnait un malin plaisir de me rappeler le score, et quand on a su qu’on allait s’affronter le 17 septembre cette année, la date était entourée sur le calendrier. Finalement, on a remporté le match en prolongation, au score de 31-28. Lorsque j’ai marqué un long touché, disons que je ne me suis pas gêné pour aller célébrer devant lui. En tant que grand frère, je crois que c’était de mon devoir de lui montrer qui était le patron. (rires)

LR : Le programme de football de l’Université Carleton a été relancé en 2013, et du même coup, le fameux match Panda. Comment as-tu vécu cette intense rivalité?

MB : Ces matchs-là étaient vraiment spéciaux. À notre stade, on attire environ 2000 partisans et l’ambiance est bonne, mais jouer à la place TD devant 20 000 personnes, 10 000 amateur.trice.s des Ravens d’un côté du stade, et 10 000 des Gee-Gees de l’autre, c’était vraiment inoubliable. Malheureusement, cette année, le match n’a pas été très serré, mais les deux éditions précédentes ça a été des matchs de fou, l’un se décidant sur une passe de 70 verges sur le dernier jeu, l’autre en 2e période de prolongation. C’est sûr qu’on regrette d’avoir perdu, mais je sais que dans plusieurs années, ce seront de bons souvenirs de notre football universitaire. En perspective, il faut dire que cette rivalité est excellente pour le développement du football à Ottawa, notamment en attirant les jeunes à jouer à notre sport.

LR : À quel point es-tu excité à l’idée d’aller évoluer avec les Roughriders de la Saskatchewan, devant des partisan.e.s légendaires comme les leurs?

MB : Je ne tiens plus en place! Dès que j’ai signé mon contrat, j’ai reçu plein de messages des partisan.e.s, qui m’ont dit être excité.e.s de m’accueillir dans leur province. J’ai très hâte d’aller jouer là-bas, surtout qu’ils vont inaugurer le nouveau stade Mosaic la saison prochaine, qui est certainement plus beau que la moitié des stades de la NFL. J’imagine qu’au début, l’organisation voudra voir si j’ai la couenne assez dure pour évoluer au sein des unités spéciales. Personnellement, peu importe le rôle qu’ils m’assigneront, je m’assurerai d’être leur homme.

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