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Sports et bien-être

Ultimate Frisbee : Les joueuses amorcent les compétitions aux États-Unis

Web-Rotonde
23 mars 2015

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Les saisons des équipes interuniversitaires sont terminées. Par contre, pour deux des clubs sportifs de l’Université d’Ottawa, les compétitions sont encore bien en vigueur. Les équipes masculine et féminine d’Ultimate Frisbee s’apprêtent à affronter de la compétition américaine.

Sébastien Labrecque et Sarah Innes sont deux des capitaines pour les deux formations d’Ottawa. Labrecque est en train de faire sa première année d’un doctorat en sciences politiques tandis qu’Innes en est à sa troisième année d’un baccalauréat en arts avec une spécialisation en géographie.

Le capitaine de la formation masculine a commencé à jouer au frisbee en secondaire 4. Après avoir obtenu son baccalauréat de l’Université Laval, il s’est joint au club des Gee-Gees en 2012. Innes a également essayé le frisbee ultime pour la première fois au secondaire. Après être tombée en amour avec le sport, elle s’est jointe à une ligue compétitive d’Hamilton. Lorsqu’elle est arrivée à Ottawa, elle est allée aux essais pour faire partie de l’équipe et a été sélectionnée.

Puisque les deux équipes ne sont pas reconnues comme interuniversitaires, elles sont formées avec des essais plutôt que par un recrutement. « On a attiré des gens vers le sport à travers les intra muraux. On a eu quelques athlètes interuniversitaires, même des filles qui amènent des camarades de classe qui sont

athlétiques », partage Innes, capitaine de l’équipe féminine. Des essais ont aussi permis de former l’équipe masculine. Cette année, pour la composition des équipes, plus d’une cinquantaine de personnes se sont présentées. Puisqu’autant de participants voulaient faire partie de l’équipe d’Ultimate Frisbee, les entraineurs ont décidé de faire une équipe A et une équipe B

Labrecque connait bien le calibre des joueurs puisqu’il est aussi l’entraineur de l’équipe junior A de la ville d’Ottawa. Cette expérience l’aide à se « faire une opinion sur ce qui s’en vient », explique ce dernier.

Pour faire partie de l’équipe, Labrecque indique qu’avoir joué au soccer, au football ou au basket est souvent un atout très utile. « Très peu de gens jouent au frisbee alors que c’est leur premier sport », affirme Labrecque.

Pas d’équipe mixte

Dans les ligues d’été ou aux intra muraux, il n’est pas rare de voir des équipes mixtes. Cependant, les joueurs ne participent jamais à des compétitions qui réunissent des équipes mixtes.

« Parfois on fait des drills ensemble. C’est sûr que pour des filles de pratiquer contre des hommes ça les aide », dit Labrecque. Une fois par année, les deux équipes s’affrontent dans un match où les joueurs doivent défendre des zones plutôt que des joueurs adverses. Ce type de match favorise l’équipe féminine. « Les filles sont plus intelligentes que les gars pour jouer des zones. Elles ont une meilleure vision de jeu, beaucoup plus de discipline aussi en général », rajoute Labrecque.

Résultats

Les Gee-Gees ont commencé leur saison l’automne dernier. Les résultats ont été mixtes jusqu’à présent. L’équipe féminine entame sa saison aux États-Unis, mais elle a fini quatrième lors de la saison canadienne après avoir perdu contre Guelph en demi-finale et McMaster en finale de consolation.

L’équipe masculine quant à elle a vécu des hauts et des bas. L’équipe a fini en huitième place lors du Steeltown Classic à Hamilton et lors des championnats de frisbee ultime de l’est à Queen’s. Aux nationaux, l’équipe A a remporté les championnats de deuxième division, ce qui classa l’équipe neuvième au Canada. L’équipe B, quant à elle, a eu un tournoi très difficile, finissant en 17e et dernière position. L’équipe s’est remise des nationaux, terminant en troisième place au tournoi intérieur de Kingston. Par contre, lors du même tournoi, l’équipe B a terminé en deuxième place.

Une autre passion dans le frisbee

Bien qu’il soit capitaine, Labrecque ne veut pas demeurer entraineur. « Ma passion n’est plus dans le coaching », avoue-t-il. Il a commencé comme entraineur-adjoint à Québec. De là, il est devenu entraineur-chef de l’équipe junior pour les championnats provinciaux. Lorsqu’il est arrivé à Ottawa, Labrecque a entrainé l’équipe junior B de la ville pour deux ans. Cette année, il a reçu une «promotion » et a été nommé entraineur de l’équipe A junior d’Ottawa.

Le vrai visage du frisbee

La représentation populaire du sport ne reflète pas la réalité, selon Labrecque. « C’est physiquement beaucoup plus demandant », précise ce dernier. « Au secondaire, mon enseignant nous a parlé du fait que l’Ultimate est reconnu comme étant un sport hippie. Quand je dis aux gens que je joue au frisbee, la réaction la plus commune que je reçois sont des drôles de regards ou des gens qui me demandent si mon chien joue aussi », rajoute Innes.

« On n’a pas besoin de chien pour jouer au frisbee! », proclame Labrecque.

 

 

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