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Par Nicolas Hubert – Journaliste
À l’heure où de fortes turbulences sont font sentir dans le monde occidental par l’élection de Trump comme par le Brexit, les universités canadiennes tentent de se faire valoir dans l’objectif de gagner de précieuses places dans le monde impitoyable des classements universitaires internationaux. Ainsi, il y a un peu plus d’une semaine, le QS Higher Education System Strengh Ranking consacrait Montréal et Ottawa comme meilleures villes au monde pour étudier. Tandis que Montréal obtient la première place dans le cursus d’évaluation traditionnel, Ottawa est considérée comme la meilleure ville au monde pour étudier, selon l’appréciation des 18 000 étudiant.e.s et diplômé.e.s sondé.e.s entre décembre 2016 et janvier 2017. Mais qu’en pensent les étudiants du campus de l’U d’O?
Kienia
Étudiante en deuxième année du programme de science politique, Kienia est surprise de ce résultat, mais peut le comprendre. « C’est une belle ville et il y a toujours quelque chose qui se passe », explique-t-elle en soulignant que c’est avant tout une ville à taille humaine. Prenant ce type de classement au sérieux, Kienia confirme que les relations interpersonnelles et les dynamiques d’inclusion participent au renforcement de la qualité de la vie de la ville, mais estime qu’il y a encore des efforts au niveau du multiculturalisme et des échanges intercommunautaires.
Zineb
Pour Zineb, étudiante en troisième année de psychologie, s’il est utile d’avoir connaissance de ce genre de classement, il est avant tout nécessaire de réfléchir sur la véritable représentativité de cette évaluation. Elle souligne la diversité des perspectives professionnelles dans la ville tout en mettant en avant son aspect multiculturel, mais demeure sceptique quant à l’évaluation positive de la vie nocturne de la ville et souligne également la faiblesse des transports de l’agglomération. L’étudiante soupire : « Dans mes rêves, je serais en Australie en ce moment, pour étudier dans une ville comme Sydney. »
Mylène
Si elle n’était pas au fait des résultats du classement QS, Mylène n’est pas particulièrement surprise par celui-ci. Étudiante en deuxième année de géologie, Mylène souligne l’utilité de ce type de classement. Selon elle, Ottawa est avant tout attirante pour son bilinguisme et la richesse de son environnement culturel. « Ici il y a beaucoup à faire, il y a des musées, il y a des clubs, des bars, il y a le canal, des festivals », énumère-t-elle en soulignant que le système de transport en commun permet d’avoir un accès facilité à tous les évènements. Pour elle, Ottawa est vraiment la ville où faire ses études.
Daniel
Alors que Daniel avoue être surpris de ce classement, il avoue que la richesse culturelle de la ville contribue à la qualité de son cadre de vie. « Il y a beaucoup de choses à faire, par exemple les musées sont gratuits le jeudi », affirme cet étudiant en première année de biochimie tout en expliquant que la présence du gouvernement fédéral contribue à ce dynamisme. Pour lui la diversité, culturelle et linguistique, est également un atout de la capitale nationale. « Avec cette diversité, on a beaucoup à apprendre les uns des autres », confie-t-il tout en reconnaissant un certain côté ennuyeux à Ottawa, du moins comparé à des villes comme Toronto.
Marie-Mishèl
N’ayant pas eu connaissance de ces résultats, Marie-Mishèl confie ne pas vraiment savoir comment les interpréter. Étudiante en première année en communication, elle souligne néanmoins qu’elle connait de nombreuses personnes provenant d’autres villes qui sont attirées par la qualité de l’enseignement et des programmes de l’Université d’Ottawa ainsi que de l’accessibilité des cours offerts en français. Elle ne dirait cependant pas que c’est la meilleure ville pour étudier, car elle ne connait pas les autres endroits, mais s’accorde pour penser qu’Ottawa fait partie des meilleures villes étudiantes.
Alex
Étudiant en première année en histoire et en science politique, Alex est également surpris par ce résultat. « Je trouve que c’est une bonne place, mais de là à dire que c’est la meilleure… » s’interroge Alex en précisant qu’il ne connait pas nécessairement les autres villes. Si Alex vit à Gatineau et qu’il a dernièrement dû faire face à l’altération du service de la STO, il reconnait tout de même la qualité du réseau de transport. S’il est séduit par l’hospitalité ottavienne, il se verrait aussi bien étudier en Europe, à Paris ou à Madrid.