Inscrire un terme

Retour
Actualités

Zéro déchet : plus simple qu’on le croit

Actualités
24 janvier 2020

Crédit visuel : Loïc Gauthier Le Coz – Photographe 

Par Noémie Calderon Tremblay  Journaliste 

 

L’association des diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) a organisé, le 21 janvier dernier, l’atelier Zéro déchet 101 animé par Valérie Leloup, fondatrice et PDG de Nu Grocery, la première épicerie zéro déchet à Ottawa.

Selon le site The Conference Board of Canada, le Canada produit en moyenne 720 kg de déchets par habitant.e. 

Lors de l’atelier qui visait à offrir des outils pour réduire cette statistique, l’animatrice a expliqué que le zéro déchet n’impliquait pas de ne plus produire aucun déchet ; celle-ci est consciente que le nom du mouvement peut parfois être un frein.  Certain.e.s préfèreraient parler de low waste plutôt que de zero waste, juge la fondatrice. Malgré son activisme et la diminution considérable de sa production de déchets, Leloup a précisé qu’elle n’avait pas encore atteint le zéro déchet.

Le mouvement a construit sa place dans certaines grandes villes comme Montréal ou Vancouver où plusieurs épiceries en vrac ont vu le jour. Leloup explique qu’à Ottawa, faire ses courses sans déchets, c’est encore difficile ; c’est une des raisons pour laquelle, elle a ouvert les épiceries Nu Grocery.

Cinq principes zéro déchet

Selon Leloup, le mode de vie zéro déchet reposerait sur ces principes :

1. « Refuser » : Refuser les choses dont nous n’avons pas besoin. Leloup a souligné que « c’est logique, parce que tout ce qu’on a autour de nous va tôt ou tard devenir un déchet ». C’est le principe le plus simple et le plus important, selon elle.

2. « Réduire » : Garder seulement ce qui est nécessaire.

3. « Réutiliser » : Éviter ce qui est à usage unique, et privilégier les produits de seconde main.

4. « Recycler » : Privilégier le recyclage.

5. « Composter » : composter les matières organiques restantes.

De simples changements routiniers

Ensuite, Leloup a proposé quelques actions à entreprendre pour réduire la production de déchets. À l’extérieur de la maison, elle propose d’apporter une bouteille, une tasse, ou encore d’emballer son repas dans des contenants réutilisable, ses ustensiles, de refuser tout emballage superflu et d’apporter ses contenants au restaurant en cas de restes.

Dans la salle de bain, elle recommande de passer au savon, au shampoing en barre ou en vrac, d’investir dans un rasoir en métal, d’adopter une brosse à dent en bambou, d’utiliser une seule crème hydratante en vrac, de passer à la soie dentaire compostable, ou encore d’utiliser des produits d’hygiène féminine réutilisables, comme les coupes menstruelles.

Elle propose également d’éliminer le film plastique et les sacs Ziploc, d’utiliser des torchons en coton, d’acheter des produits emballés dans du verre plutôt que dans du plastique, d’utiliser des brosses en bois ou en poils naturels, d’acheter la nourriture en vrac et d’acheter des produits nettoyants en vrac, pour la cuisine.

Dialogues écologiques

Durant la conférence, Louka Morin-Tremblay, diplômé en langues et culture italiennes ainsi qu’en études médiévales et de la Renaissance explique que « le plus grand défi, c’est quand vient le temps de faire l’épicerie : les fruits et légumes c’est plus facile, mais quand vient le temps pour le reste. Tout vient emballé ». 

Un participant a soulevé le fait que se rendre à l’autre bout de la ville pour faire son épicerie zéro déchet pourrait devenir moins écologique que de faire ses achats avec des déchets mais proche de chez soi.

Leloup lui répond qu’il faut faire le calcul et voir ce qui convient le mieux à l’emplacement et aux moyens de chaque individu. Parfois, moins gaspiller ne signifierait pas de faire moins de déchets mais acheter localement, continue-t-elle.

Les avantages

« En achetant en vrac, tu achètes des produits moins transformés donc, tu te mets à manger plus sain », partage Leloup.

Heidi Pilon, étudiante à l’école secondaire Grande-Rivière affirme que « réduire ses déchets ça fait du bien à la planète mais surtout à ta propre santé émotionnelle. Même un petit geste, c’est très gratifiant ».

L’atelier s’est terminé par une démonstration de fabrication d’emballage écologique en cire d’abeille ; cette nouvelle tendance permet de mieux conserver les fruits et légumes et serait une alternative pour « le fameux saran wrap » explique Leloup. 

Si vous visitez l’une des deux boutiques Nu Grocery, soit au 1130 rue Wellington Ouest ou au 143 rue Main, voici les étapes à suivre 

1. Apporter un contenant propre de la maison,

2. Peser le contenant vide et noter son poids,

3. Remplir le contenant de produit,

4. Payer pour le produit (la tare sera déduite),

5. Manger,

6. Laver le contenant,

7. Recommencer.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire