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Trois questions pour comprendre l’impact de la pression scolaire auprès des étudiant.e.s universitaires

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6 novembre 2017

Par Reda Bourgeois-Maaroufi

Avec Marie-Hélène Brunet, Ph D.

Professeur – Nomination à long terme

Faculté d’éducation, Université d’Ottawa

 

  1. De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque la pression scolaire ?

 

Il s’agit d’un ressenti qui trouve sa source dans des pressions réelles, qui émanent tant du nombre important d’heures de cours et d’étude que de la pression familiale et sociale. La vie universitaire peut être particulièrement angoissante, et pour certains étudiants, cette pression se traduit par une anxiété de performance. Lorsque les travaux s’accumulent, on peut avoir le sentiment qu’on n’y arrivera pas, qu’il y a trop à faire, qu’il faudrait faire mieux; que les autres y arrivent, mais pas nous. J’ai vécu cette pression scolaire lorsque j’étais moi-même étudiante et je la vis toujours, autrement certainement, au travers de la pression académique liée à la profession universitaire.

 

  1. Quelles en sont les répercussions sur les étudiant.e.s ?

 

Les conséquences sont multiples tant pour le bien-être que pour la santé mentale. Certainement, on pense ici à l’anxiété, à divers degrés. L’anxiété n’est pas en lien uniquement avec la pression scolaire. La pression scolaire est, disons, une couche de stress qui peut venir se superposer à d’autres problématiques personnelles, familiales, sociales, etc. Pour certaines personnes, cette anxiété se poursuit à toute heure du jour et de la nuit et l’insomnie vient miner la qualité de vie. Celle-ci est par ailleurs aggravée par de mauvaises habitudes de sommeil (terminer un travail pendant la nuit par exemple, étudier toute la nuit pour un examen).

 

  1. Existe-t-il une aide immédiate sur le campus de l’Université d’Ottawa pour les étudiant.e.s qui font face à la pression scolaire ?

 

Je pense automatiquement au SASS (Service d’appui au succès scolaire), qui offre, entre autres, un centre de counselling et coaching. Selon le site, les intervenants tentent de répondre le jour même aux demandes urgentes. Lorsqu’ils ne sont pas en mesure de le faire, ils réfèrent aux autres services d’urgence, comme le Centre de détresse d’Ottawa. Pour les demandes moins urgentes, le SASS offre des ateliers, des rencontres avec des spécialistes et avec d’autres étudiants. Parfois, il s’agit simplement de se donner les outils méthodologiques efficaces dans la gestion du temps et du stress. À la Faculté d’éducation, les étudiants ont mis en place un service de mentorat pour les étudiants du premier cycle.

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