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Éditorial

Construire autour de la Semaine du mieux-être

Rédaction
22 janvier 2018

Éditorial

Par Mathieu Tovar-Poitras – Rédacteur en chef

Avec des activités et des populations de tous les horizons, les universités sont en quelque sorte des microsociétés où le rythme se veut plus particulier que celui à l’extérieur de cette sphère. Mais, c’est ce qu’elles renferment qui en fait des institutions si importantes et nécessaires.

Étant immergés dans le milieu universitaire, les étudiant.e.s ont adopté leur représentation de l’université et de ce qu’elle représente pour eux et elles. Quelques un.e.s vont mettre en avant l’importance des études, d’autres vont davantage mettre l’emphase sur l’expérience et certain.e.s se la représentent dans un sablier en attendant la fin de leur parcours. Dans tous les cas, le fait d’avoir une vision préconçue du milieu universitaire mène parfois à ne pas oser sortir de la routine.

Avec des journées chargées et de multiples engagements, il n’est surprenant pour personne que la population étudiante est plus souvent qu’autre chose au bout du rouleau. Un étudiant moyen aura à concilier des sessions à temps plein, des engagements personnels et des emplois pour éponger la lourde charge financière. Bien entendu, chacun et chacune ont ses propres réalités, mais il n’en reste pas moins que la réalité étudiante affecte tous et chacune.

Mesures existantes

C’est devenu un constat social que les étudiant.e.s sont à risque d’épuisement et afin d’y répondre, les institutions universitaires ont mis en place une variété d’initiatives. Que ce soit par l’entremise d’activités plus sociales, de démarches de séances informatives ou des systèmes plus personnels tels les mentors, les efforts pour atténuer cette réalité sont plus concrets.

Des événements sont organisés pour informer les membres de la communauté universitaire et briser en quelque sorte certains tabous liés à ce volet de l’expérience étudiante. La Semaine du mieux-être qu’organise l’Université d’Ottawa a été créée en grande partie dans cette optique. La question reste toutefois la suivante : comment faire en sorte pour que plus de personnes participent ?

Oui il y a les affiches, les publications sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille, qui se veut être la méthode la plus efficace sur notre campus pour être au courant de ce qui se passe, mais la participation n’atteint pas les taux que de tels événements devraient atteindre idéalement. Il serait facile de simplement blâmer les organisateurs pour leur manque d’efforts ou la population universitaire d’être aussi apathique, mais l’enjeu est plus profond.

À la base, on crée des événements visant à soulager la pression sur les épaules des étudiant.e.s qui, pour la plupart, ont un horaire chargé et soutenu. La manière dont est organisée la semaine permet certes d’offrir des activités à différents moments de la journée pour éviter que les horaires de cours nuisent trop à d’éventuelles participations.

Toutefois, en conservant cette optique, il est apparent que le plus gros défi de cet événement et de son taux de participation relève de l’engouement de son public cible. Dans le meilleur des mondes, le Service de vie communautaire aimerait sûrement que toute la population de l’Université d’Ottawa participe à cette semaine. Bien entendu, ceci est un objectif impossible. D’un point de vue plus réaliste, la cible est très moindre et les projections de participation risquent d’être plus près du plancher que du plafond.

Alors, quoi faire ?

On va se le dire, personne n’a une réponse « correcte » à cette question, mais il faut toutefois reconnaître les travaux qu’a faits le Service de vie communautaire pour mettre sur place une gamme d’événements. La charpente est en place, il faut maintenant que la communauté universitaire, ensemble, mette sur pied des plans d’action pour construire autour de cette fondation.

D’un point de vue institutionnel, les services offerts par l’Université d’Ottawa pourraient bénéficier d’une revitalisation axée sur la disponibilité des ressources et la réactivité aux besoins de la communauté étudiante. Avec cette approche, on viendrait viser une composante nécessaire qui consiste à rendre disponible des services formels et fondés sur des processus professionnels.

Pour ce qui est des projets plus informels visant à atteindre les membres de la communauté, les institutions, à la fois de l’Université et celles de natures estudiantines, devraient viser une collaboration active les incluant tous. Il n’est pas ici question de juste les inviter, ils doivent s’assoir à une table et débattre sur le sujet, ou au moins fournir une réponse.

Le Service de vie communautaire s’occupe de plusieurs projets et il est réellement dommage que d’autres acteurs de la scène uottavienne ne fassent pas plus, comme se présenter à des réunions de comités organisateurs.

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