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Éditorial

Nouvelle année, nouveau départ ?

Rédaction
15 janvier 2018

Éditorial

Par Mathieu Tovar-Poitras – Rédacteur en chef

L’entrée dans une nouvelle année est synonyme de vœux et de listes de bonnes résolutions. Mais au moment où l’on retrouve le quotidien des études et du travail, il est rare que l’on soit au meilleur de sa forme et prêt à faire face à tout. Malgré tout, une nouvelle année signifie une nouvelle session et autant la commencer du meilleur pied.

Si plusieurs se plaignent que l’année 2017 a été particulièrement mouvementée et percutante, il ne faudrait pas s’en distancer. Au contraire, l’année 2018 devrait servir de tremplin pour s’attaquer à ce que 2017 nous a livré. Vous connaissez sûrement l’expression Nouvelle année, nouveau départ. Mais pourquoi devrions-nous repartir quand des événements de l’an dernier auront encore des impacts sur l’année venant de s’entamer ?

Si une chose est certaine, c’est que 2018 servira à remettre les pendules à l’heure grâce à l’élan de 2017. On peut penser au mouvement #MeToo et aux dénonciations d’inconduites et d’agressions sexuelles qui représentent un des éléments les plus importants de 2017. Avec cette nouvelle année qui commence, des initiatives holistiques et des changements structurels importants pourraient marquer le début de 2018.

Bien entendu, la scène politique a pris une grande place dans les revues de l’année. Que ce soit à Ottawa ou ailleurs dans le monde, plusieurs événements nous ont fait douter de l’optimisme, mais surtout la confiance que l’on peut avoir avec les institutions politiques sensées nous représenter.

Le premier ministre Trudeau voit sa popularité être mise au défi par un nombre considérable de Canadiens et Canadiennes insatisfait.e.s de son rendement jusqu’à présent. Avec les controverses l’entourant et certains membres de son cabinet, tel le ministre Morneau, 2018 semble destiné à être une année charnière pour le futur de son gouvernement majoritaire. Au moins, comme d’habitude, nous pouvons nous réconforter en pensant que nous ne sommes pas autant dans le pétrin que nos voisins américains…

Année de décisions

Toutefois, cette année sera fort probablement aussi mouvementée que la précédente. En continuant sur la lancée politique, plusieurs dates devraient être encerclées sur votre calendrier (bon, on s’entend que vous ne le ferez pas, mais c’est l’optimisme du Nouvel An).

À l’échelle provinciale, l’Ontario sera habitée par la ferveur l’apathie qui accompagne chaque cycle électoral. La première ministre Wynne avait ciblé 2018 comme étant l’année où plusieurs projets d’envergures, tantôt qualifiés comme progressistes, d’autrefois comme étant vides de plans concrets, seraient mis en place. Un exemple pertinent en ce moment est celui de la hausse du salaire minimum à 14$ de l’heure depuis le 1er janvier de cette année et de 15$ de l’heure en janvier 2019 si le Parti libéral de l’Ontario est élu pour un autre mandat.

Ce projet est d’un côté bien accueilli par plusieurs qui se réjouissent de voir le montant augmenter. Toutefois, les individus avec les voix les plus fortes sont ceux et celles qui contestent la mise en place de cette initiative qui semble relativement mal préparée. Au lieu d’une augmentation graduelle en concordance avec divers outils économiques, l’augmentation soudaine a fait en sorte que le manque de préparation, à la fois du gouvernement et des entreprises, créent des situations où les employés peuvent en être blessés.

L’année 2018 sera alors marquante pour la politique ontarienne, car elle définira les enjeux dont les Ontariens et Ontariennes se préoccupent le plus. Par contre, pour cela, il faut bien entendu que ces électeurs et électrices aillent remplir leur bulletin de vote, sans quoi nous reviendrons à la case départ de la conscientisation politique.

Parce que oui, l’apathie politique sera encore au rendez-vous cette année, c’est une certitude au même niveau que celle concernant certains conseils d’administration et l’absence de la prise au sérieux de leurs responsabilités.

Mais qui responsabiliser ?

À l’Université d’Ottawa se tiendront diverses élections, celles de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa et celles de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD). Avec le temps, les attentes liées à la participation des corps étudiants de ces deux institutions aux élections ont atteint un niveau minable, mais que l’on accepte quand même, faute de faire mieux.

Ces deux institutions sont opérées par des étudiant.e.s pour des étudiant.e.s, ce qui est un peu l’origine du cercle vicieux entourant la responsabilisation de chacune des parties. D’un côté, on critique les têtes dominantes des institutions et leur manque d’efforts pour mobiliser leurs membres, de l’autre on critique les membres d’être apathiques à leur association.

À un moment donné, cette réalité devra cesser et il faudra que les acteurs impliqués reconnaissent les enjeux en cause et les conséquences que ces années d’apathie et de politiques personnelles ont eues sur la communauté étudiante uottavienne.

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