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Arts et culture

Littérature ottavienne : Si une image vaut mille mots, combien valent cent images ?

Culture
22 février 2016

Par Myriam Bourdeau-Potvin

Le troisième recueil chez les éditions David du dessinateur, caricaturiste et parfois même poète Guy Badeaux (Bado), a été lancé en toute simplicité à la Librairie du Soleil le jeudi 18 février dernier. Le volume cumule un total de cent dessins originaux parus dans le journal Le Droit. Bado y signe ses œuvres quotidiennement depuis maintenant 35 ans.

Qui ça, bête et méchant?

Après avoir longtemps médité sur la Charte des valeurs québécoises, qui était le thème central de sa précédente publication aux Éditions David, il délaisse ce sujet pour discuter « beaucoup de Russie et beaucoup d’Israël ». Même s’il n’en est qu’à sa troisième collaboration avec l’éditeur ottavien, Bado a déjà signé plus d’une dizaine de recueils. Avec 35 ans d’expérience en dessin d’actualité, ce n’est pas le choix d’œuvres qui manque! Avant de publier un recueil, l’illustrateur d’actualité « attend d’avoir trouvé une idée de titre. ‘Bête et méchant’, c’était le slogan de la revue Hara-Kiri, qui a été bannie et est devenue Charlie Hebdo. »

Retour sur les deux dernières années

« La première partie est consacrée aux attentats sur Charlie Hebdo », explique Marc Pelletier, directeur littéraire des Éditions David. « Vous retrouverez également dans ce recueil un éventail de sujets familiers touchant la politique dans le monde, au Canada, au Québec et aux États-Unis. En passant de Vladimir Poutine à Donald Trump, puis de Stephen Harper à Pier Karl Péladeau, sans oublier la Commission Charbonneau et bien d’autres sources d’amusement. Sur tous ces sujets, Bado sait trouver le ton juste pour nous faire rire évidemment, mais surtout réfléchir et nous faire revivre en un trait ce que mille mots s’évertuent à nous faire comprendre. »

L’artiste avoue avoir dû frapper à plusieurs portes avant de réaliser qu’il pouvait simplement marcher quelques coins de rue et aboutir en terrain connu : « Ça a pris sept ans avant de trouver un éditeur. Éditer de la poésie ça ne coûte pas très cher; c’est en noir et blanc! [Le plus gros défi a été de] trouver un éditeur qui était prêt à publier en couleur. D’ailleurs, faire le tour des maisons d’édition a également commencé à me coûter cher! »

Accueilli à bras ouverts

« Je connaissais Marc depuis longtemps, mais je n’avais pas pensé à lui. […] L’accueil a été très spontané, je me suis senti à ma place. Je lui ai donc donné mon CD sans rien dire, puis j’ai reçu un appel deux jours plus tard », se souvient l’artiste. Pelletier explique que le mandat des Éditions David « permet d’accueillir beaucoup d’œuvres de la francophonie canadienne », même s’ils ont pour but premier de promouvoir l’Ontario français. « C’est notre volet hors-collection qui nous permet de publier des projets qui ne sont pas nécessairement littéraires, mais qui répondent à des coups de cœur : comme celui de ce soir », souligne-t-il. Il rappelle également que Bado sera présent au Salon du Livre de l’Outaouais la fin de semaine prochaine, équipé de sa plume et de copies fraîchement imprimées de Qui ça, bête et méchant?. Après tout, Bado est « probablement le journaliste le plus lu quotidiennement dans la région ».

 

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