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L’Université d’Ottawa renforce son statut international et s’ouvre à l’Afrique

Web-Rotonde
18 juillet 2017

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Par : Nicolas Hubert-Journaliste

L’Université d’Ottawa (U d’O) coorganise avec le programme Habitat de l’Organisation des Nations Unies (ONU) la deuxième Conférence internationale sur l’urbanisation durable au Canada, en Chine et en Afrique (ICCCASU) qui se déroulera du 12 au 14 décembre 2017 à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Alors que le troisième tour d’appel à candidatures prend fin le 31 juillet et offre une réduction spéciale pour les étudiant.e.s, plusieurs mécanismes d’aide à la mobilité permettent aux étudiant.e.s intéressé.s. à participer à la conférence de rembourser une grande partie de leurs frais de voyage.

Une seconde conférence d’envergure internationale en Afrique

La première Conférence internationale sur l’urbanisation durable au Canada, en Chine et en Afrique, s’est déroulée en octobre 2015 au sein de l’U d’O et a remporté un franc succès. À tel point que plusieurs ambassadeurs africains ont approché Huhua Cao, professeur au département de géographie et co-président de l’ICCCASU pour organiser une seconde conférence sur le continent africain, avec la volonté d’insuffler une envergure internationale à l’événement.

C’est le gouvernement camerounais de Paul Biya qui a finalement retenu l’attention des organisateurs de l’ICCCASU. M. Cao nous fait savoir que le Cameroun a fait part de son intention de considérablement accroître l’événement et espère atteindre la participation d’au moins 1 500 universitaires, étudiant.e.s et professionnel.le.s internationaux, contre les 200 personnes impliquées au sein de la première édition de l’ICCCASU.

Cao explique que le gouvernement camerounais a à cet effet doté la conférence d’un budget initial de 350 000 dollars canadiens afin de favoriser la venue d’intervenants internationaux et africains. Le ministère d’Affaires mondiales Canada accorde également un financement de 25 000 dollars destinés à favoriser la participation des universitaires et professionnel.le.s africains à la conférence tandis que l’U d’O met essentiellement à disposition des moyens en ressources humaines.

Une opportunité d’internationalisation majeure

Alors que la conférence devrait mettre en avant plusieurs universitaires, architectes et urbanistes de renommées internationales, M. Cao précise que l’événement accueillera également la participation de hauts représentants de l’ONU ainsi que des maires et politiciens de métropoles africaines, chinoises et canadiennes.

« Cet événement apportera beaucoup de bénéfices à l’U d’O », souligne M. Cao en expliquant qu’il s’inscrit directement dans la stratégie d’internationalisation établie par le plan Destination 2020. « La conférence va placer l’U d’O au sein de la scène internationale et accroître son rayonnement, en particulier dans les pays africains », poursuit-il tout en rappelant qu’une majeure partie du continent est à la fois francophone et anglophone. L’U d’O pourrait alors saisir cette opportunité pour attirer de nouveaux étudiant.e.s internationaux.

Un centre de recherche interdisciplinaire devrait également voir le jour à l’issue de la conférence. Installé à Yaoundé, ce centre rassemblerait  à la fois l’ONU-Habitat, l’U d’O ainsi que plusieurs autres universités partenaires sur les enjeux d’urbanisation en Afrique. « Ce centre sera comme une plateforme permanente pour accueillir des étudiants, des professeurs ou des professionnels du Canada, de la Chine et du monde qui travailleront en collaboration avec les Africains », explique M. Cao.

« L’ÉDIM est bien placée pour participer et apporter des solutions potentielles »

L’École de développement international et de mondialisation (ÉDIM) est particulièrement concernée par l’évènement et de nombreux professeurs sont directement impliqués dans l’organisation de la conférence. Jean-François Rousseau, professeur à l’ÉDIM et directeur de programme au sein de l’ICCCASU, nous informe qu’il existe « une sorte de symbiose entre l’organisation de l’ICCCASU et la vision de l’École ». « Clairement, lorsque l’on parle de questions de développement, qui touche une part importante de la population mondiale, l’urbanisation touche des problèmes fondamentaux de développement et l’ÉDIM est une école qui est bien placée pour participer au débat et apporter des solutions potentielles », explique Rousseau.

Rousseau rappelle qu’aussi bien en Chine qu’en Afrique, l’urbanisation devrait connaître une forte croissance au cours des prochaines décennies et soulever des enjeux majeurs relatifs non seulement à l’environnement, la sécurité alimentaire, les normes sanitaires, les dynamiques sociales et économiques, les droits de la personne ou même les relations de pouvoirs entre les différents acteurs et catégories de populations. Pour Rousseau, la collaboration de plusieurs pays possédant différents niveaux de développement est importante pour les pays les moins développés, afin qu’ils puissent profiter de l’expertise et de l’expérience des pays les plus urbanisés sur les modèles à approfondir et les erreurs à ne pas répéter.

Une opportunité d’expérience à l’internationale pour les étudiant.e.s

Rebbeca Purdy, Coordinatrice des bénévoles de l’ICCCASU et étudiante à la maîtrise à l’ÉDIM, fait savoir que le partenariat avec l’ONU-Habitat permet également de créer des opportunités de stages à l’international. Pour la première fois, deux stagiaires issu.e.s du programe de baccalauréat de l’ÉDIM s’envoleront cet automne au Kenya pour effectuer une expérience de quatre mois au sein des bureaux d’ONU-Habitat à Nairobi.

Les étudiant.e.s de l’U d’O ont également la possibilité de participer à l’ICCCASU en présentant une communication sur le sujet de leur choix. L’ICCCASU offre jusqu’au 31 juillet une réduction sur le coût de l’inscription des étudiant.e.s, tandis que la date limite pour soumettre une proposition de communication est fixée au 31 août. Les personnes intéressées à participer à la conférence devrait prévoir un budget d’environ  2000$, dont au moins 1500$ peuvent être remboursé par les mécanismes d’aide à la mobilité offerts pour les étudiant.e.s gradué par la Faculté des études supérieures et postdoctorales ainsi que l’Association des étudiant.e.s diplôm.e.s (GSAÉD).

« Nous avons reçu un don de l’Université de Montréal [également partenaire de l’ICCCASU] de 5000 dollars que nous allons utiliser pour créer cinq bourses de 1000 dollars pour les étudiants canadiens », souligne Cao en précisant que les bourses seront réparties « entre les différentes universités impliquées dans le projet ». Néanmoins, à ce jour l’U d’O n’a pas encore mis à la disposition de financements spécifiques à cet événement permettant de favoriser la participation de ses étudiant.e.s.

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