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La mémoire de l’Université tourne la page

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15 janvier 2018

Par : Charley Dutil -Journaliste

 

C’est après plus de 40 ans à l’Université d’Ottawa (U d’O), dont 30 en tant qu’archiviste en chef, que Michel Prévost prépare son départ à la retraite. L’historien fut le protecteur d’une collection d’archives contenant des objets et documents de valeurs inestimables, comme les clés du collège Bytown et des annuaires scolaires datant du 19e siècle. La Rotonde interroge pour vous la mémoire de l’U d’O et de sa communauté franco-ontarienne.

La Rotonde : Pouvez-vous décrire votre parcours et votre carrière ?

Michel Provost : Je suis arrivé à l’U d’O en 1975, à l’âge de 18 ans. J’ai commencé en tant qu’étudiant. Le premier club auquel j’ai fait partie était le club des voyages historiques. C’est après avoir fait une maîtrise en histoire que j’ai été nommé archiviste en chef en 1990. En tant qu’archiviste en chef, j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs recteurs ainsi que plusieurs magnifiques historiens de la région des Outaouais et de l’est de l’Ontario. Bien que je prenne ma retraite des archives, je ne coupe pas tous les ponts. Je vais continuer de servir comme président de la Société d’histoire de l’Outaouais et continuer à donner des visites guidées du campus.

LR : Quelles ont été vos responsabilités ?

MP : Mon devoir était, avec mon équipe, de sauvegarder la mémoire institutionnelle de l’U d’O et de mettre en valeur les archives qu’elle nous envoie. Nous donnons aussi des tours guidés des bâtiments de l’Université en expliquant leur histoire et celle de leurs noms. Nous donnons aussi des tours de nos locaux au sous-sol du 100 Marie-Curie où on peut retrouver la majorité des archives sur le campus.

LR : Que contiennent exactement les archives de l’Université ?

MP : L’Université archive tous ses documents institutionnels ainsi que pleins d’objets divers. Ces documents et objets remontent à 1848, année de création de l’U d’O. La collection inclut des annuaires scolaires qui remontent au 19e siècle, des statistiques historiques de l’Université, des éditions de tous les journaux étudiants, incluant la toute première édition de La Rotonde de 1932, ainsi que des dossiers thématiques. Les archives contiennent aussi certains artéfacts comme les clés de 1848 du collège Bytown ainsi que la croix du père Tabaret. De plus, les archives comptent une collection de plus d’un million de photographies. Une grande partie des archives sont accessibles via notre site Internet.

LR : Quelles sont vos archives préférées de l’U d’O ?

MP : Il y a en quelques-unes, par exemple les clés du collège Bytown et les vieux annuaires ainsi que règlements de l’Université. Il est très intéressant de pouvoir aller consulter un annuaire par exemple pour trouver un tel ou une telle ancien.n.e étudiant.e célèbre ou de consulter les procès-verbaux du Sénat datant de plus de 150 ans. Il y en a tellement, c’est difficile de choisir, mais je pense qu’une peinture du père Tabaret qui date de 1873 et qui était accrochée dans mon bureau serait mon archive préférée.

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