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Arts et culture

Saupoudrer le campus d’œuvres étudiantes

Culture
10 avril 2017

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin – Cheffe du pupitre Arts et culture

ART VISUEL

Bien que le campus ne soit pas particulièrement achalandé pendant la saison estivale, il n’en reste pas moins que les opportunités de montrer son travail en tant qu’étudiant.e ne manquent pas. De la Galerie 115 aux couloirs du doyen de la Faculté des arts, voici comment s’y prendre pour faire valoir ses créations.

Une gestion étudiante

« La compréhension est facilitée puisque nous sommes des étudiants qui travaillent avec d’autres étudiants », affirme Brianna Fitzgerald, l’une des trois responsables de la Galerie 115. De fait, cet espace qui a pour mission de mettre en valeur le travail d’étudiant.e.s du premier et du deuxième cycle au Département d’arts visuels est entièrement géré par des étudiant.e.s, des communications au comité de sélection des artistes.

« Au début de chaque session, nous faisons un appel d’offres à tous les étudiants à la maitrise en arts visuels (MAV) et au baccalauréat en art visuel (BAV) », précise Fitzgerald. La sélection est ensuite déterminée pour la session à venir, à raison d’un artiste aux deux semaines. « Ça permet de donner l’opportunité au plus de gens possibles de participer », argumente Fitzgerald en ajoutant que « c’est suffisamment long pour permettre à plusieurs personnes de venir voir et assez court pour nous permettre d’organiser environ douze à onze expositions par année [scolaire] ».

Quoique petite, la Galerie 115 peut néanmoins accommoder la panoplie de médiums utilisés par les artistes grâce au sens de débrouillardise des responsables de l’espace. « On doit devenir créatif! Nous n’avons pas beaucoup de prise, c’est plutôt limité », se désole Fitzgerald. Elle précise toutefois : « Nous pouvons emprunter de l’équipement au Bureau Photo Média et nous avons souvent recours à leurs services. En plus, les artistes ont généralement de l’expérience avec leur média et peuvent fournir une partie de leur matériel. »

Remplir les espaces vides

Outre la galerie officielle de l’Université d’Ottawa, plusieurs autres endroits permettent aux étudiant.e.s d’afficher les résultats de leur apprentissage. Justin Hanley, gérant d’immeubles sur le campus, les énumère : « Nous avons plusieurs lieux de diffusion sur le campus. Il y a une galerie dans le sous-sol du 100 Laurier, il y a la Galerie 115 aussi au 100 Laurier et la galerie Paradigm(e) qui se trouve dans le couloir du Doyen. Ensuite, il y a quelques expositions satellites. » Parmi ces dernières, mentionnons le vestibule de la Salle académique du Département de théâtre, le premier étage du pavillon Simard et celui du pavillon Hamelin.

« On essaie de disperser l’art dans les bureaux administratifs, couloirs, lieux publics, salons étudiants… partout où on peut », insiste Hanley. La sélection est selon lui « plutôt informelle », ce que nous confirme Juliana McLaren de l’Association des étudiant.e.s en arts : « Nous avons eu des gens qui ont simplement laissé des choses ici. Le mois dernier nous avons hérité d’un collage interactif qui est resté dans nos locaux après un évènement. » L’œuvre en question a été prise en charge par le café Alternatif pendant plusieurs semaines, qui a exposé malgré lui le résultat de l’évènement qu’il avait accueilli. McLaren clarifie que, dans le cas du café Alternatif, le choix final revient majoritairement à Hanley.

Brouillard informatif

Malgré tous les efforts apportés à droite et à gauche pour promouvoir les réalisations étudiantes, les initiatives semblent souffrir d’un manque de ligne directrice. Entre le Nostalgica qui gère ses expositions indépendamment par l’entremise du gérant du restaurant et de la collection de dons, Hanley explique que certaine œuvres sélectionnées notamment parmi les étudiant.e.s à la maitrise serviront à agrémenter les murs du bureau du doyen pendant une période d’un an, alors que les exposant.e.s du café Nostalgica n’y seront visibles que pendant un mois. La Galerie 115 se renouvelle aux deux semaines et le café Alternatif prend ce qui s’offre à lui selon les circonstances.

Si tous et toutes s’entendent pour rendre évident que le Département des arts visuels se situe dans le plus vieux bâtiment de l’Université au 100 avenue Laurier, peu semblent croire que l’endroit est bien connu. « Nous venons tout juste d’obtenir notre nouveau signe à l’entrée, il est superbe », s’exclame Fitzgerald. « Nous avions une grande enseigne en métal qui était devenue rouillée. On ne la voyait pas aussi clairement, j’espère que celle-ci ça va mieux diriger les gens », conclut-elle.

Ceci étant divulgué, sa collègue Rame Abudulkader précise que la Galerie 115 reste « l’occasion idéale pour acquérir de l’expérience ». À cela, Fitzgerald ponctue que « c’est sympathique d’avoir une belle camaraderie entre étudiants et ça nous permet de nous développer ensemble en pratiquant nos techniques professionnelles ».

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