Par Maeve Burbridge, journalite 

David Gray, professeur titulaire de sciences économiques à l’U d’O.

Quelles sont les causes principales de la hausse importante du prix des loyers à Ottawa en si peu de temps ?

Les causes principales de la hausse importante du prix des loyers sont les forces de l’offre et la demande, que je vais d’ailleurs enseigner ce semestre dans mon cours, Introduction à la microéconomie.

Quelles sont les conséquences pour la ville et en particulier, l’Université d’Ottawa?

Je ne crois pas que ce soit bon pour les étudiants. Je crois que ça va être au profit des propriétaires et au détriment des locataires. Je crois aussi que c’est à cause de la rareté des logements que les loyers augmentent, donc encore une fois, les forces de l’offre et la demande. Alors si on veut ramener les loyers à un taux plus normal, la Ville devrait bâtir plus de logements. Il y a dix ans maintenant, l’Université a commencé à augmenter l’offre, elle s’efforce de construire des nouvelles résidences, donc au moins la capacité de logement à l’Université est beaucoup plus élevée qu’il y a dix ans. Mais en même temps, le niveau d’inscription s’accroît aussi.

La ville d’Ottawa risque-t-elle d’atteindre le niveau de Toronto ou Vancouver en termes du marché immobilier dans les prochaines années?

Absolument pas. Ce sont deux marchés très particuliers. Ottawa ne figure pas parmi les marchés les plus chers, mais fait quand même partie des marchés assez chers. Mais Toronto et Vancouver, ça c’est vraiment autre chose. Il y a là une autre source de la demande qui vient des étrangers et des pays étrangers tandis qu’à Ottawa, ce n’est pas le cas.