À notre été
Par Gabrielle Lemire, Cheffe Arts et culture
Maintenant que je peux respirer
Mes doigts noircis par les heures supplémentaires
Laisser mes muscles se délier
Songeant aux minutes des prochains mois qui s’écouleront en fontaines d’été
Maintenant que rien ne t’arrête
D’histoire en habitude avec juste un soupçon d’erreur
Cheveux au vent à bicyclette
Tes nerfs se détendent enfin libre cours à ton âme de poète
Les nuages laissent place à nos constellations
On n’est plus ligotés à toutes nos émotions
Si jamais l’art du graffiti devenait un peu plus légal
De quelles pensées peignerais-tu les murs pour qu’ils soient moins banals?
Moi je veux sentir sur ma peau les aurores boréales
Et avoir le droit chaque matin de mettre du jus d’orange dans mes céréales
Maintenant qu’on s’est éveillées
Nos vies bicaféinées exemptes de stations balnéaires
On se secoue sans s’égarer
Qu’on entrelace nos parcours en grand tapis qui ne cesse de voyager
Les nuages laissent place à nos constellations
On n’est plus ligotés à toutes nos émotions
Des parties de pêche aux poussières de feux d’artifices
Les orteils dans le sable à se façonner des souvenirs
À se demander s’il existe bel et bien une Corée de l’Ouest
Si oui est-elle parsemée d’étoiles ou de trop de gens qui se détestent?
Si jamais l’art du graffiti devenait un peu plus légal
De quelles pensées peignerais-tu les murs pour qu’ils soient moins banals?
Moi je veux sentir sur ma peau les aurores boréales
Et avoir le droit chaque matin de mettre du jus d’orange dans mes céréales