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Opinions

Éduquons sur la santé mentale chez les sports mineurs

Dawson Couture
2 décembre 2019

Par: Maxime Jolicoeur – chef de section sports et bien-être

L’éducation sur la santé mentale dans les écoles est importante au développement d’un.e adolescent.e. Cependant, il ne semble pas y avoir une éducation adéquate à ce sujet hors de la salle de classe. Les jeunes athlètes qui évoluent dans le sport mineur au Canada n’ont pas le luxe d’être éduqué.e.s à ce sujet. Ils se doivent de jongler entre le sport, l’école et la vie personnelle.

Lorsque j’ai évolué dans le hockey mineur en Ontario, au début des années 2010, je passais beaucoup de mon temps hors des salles de classe dans de multiples arénas à travers la région. Avec le hockey et l’école, j’ai pu, pour la première fois de ma vie, ressentir ce qu’étaient le stress et l’anxiété.

Cependant, les entraîneurs que j’ai côtoyés pendant ma carrière de hockey mineur ne semblaient pas comprendre à quel point la vie de hockey et d’étudiant.e en est une qui est difficile. La question se pose donc ; pourquoi est-ce que ces entraîneurs ne sont pas éduqués à ce sujet ?

Un horaire chargé

Après ma journée d’école de 8h à 14h, je me déplaçais vers une patinoire ou un gymnase. La durée moyenne d’une pratique de jour de semaine était de 1h30 et celle complétée au gymnase était de deux heures.

Je devais ensuite retourner chez moi, épuisé et voulant aller dormir, pour accomplir mes tâches scolaires qui devaient être remises le lendemain. Une réalité qui concerne tous mes coéquipiers aussi.

Mes entraîneurs ne voulaient tout simplement pas enlever une pratique de semaine pour nous aider avec l’école. Bien évidemment, je suis persuadé que ce n’est pas la situation de tous les athlètes mineur.e.s au pays mais il est évident que Hockey Canada ne porte pas une attention assez particulière à ce sujet. Le tout devrait changer.

Un domaine de performance

Si ta performance ne plaît pas, les entraîneurs rendront ta position dans l’équipe de plus en plus en péril. Voilà ce qui peut ajouter au stress. Un joueur ou une joueuse qui doit faire ses travaux d’écoles et stresser de sa performance n’est pas une situation pour n’importe qui.

Il faut aussi se rappeler que quelques athlètes, à l’âge de 14-15 ans, vont tenter de gagner leurs vies en jouant à leur sport respectif. Les haut.e.s dirigeant.e.s de ces équipes mineures vont avoir des exigences beaucoup plus élevées pour ses athlètes talentueux.

La santé mentale ne devrait pas être prise à la légère, surtout chez les adolescent.e.s. Heureusement les écoles commencent à éduquer ces derniers à ce sujet, il serait bien que les sports mineurs au Canada fassent pareillement.

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