Émilie Deschamps
Les exécutifs des associations étudiantes du campus sont maintenant à mi-mandat. La Rotonde en a profité pour faire un bilan des réalisations et des projets de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) jusqu’à maintenant, en regard de leur salaire. Alors que le temps passe vite, beaucoup de projets sont encore sur la table pour la GSAÉD.
Selon Carolyn Grève, commissaire aux finances de la GSAÉD, chacun des cinq membres de l’exécutif reçoit 18 955,20 $ par année. Cette rémunération se fonde sur le salaire que reçoit un assistant d’enseignement pour 10 h de travail par semaine. Carolyn Grève souligne que, « souvent, on travaille plus que ça, mais le reste est du bénévolat. » La GSAÉD représente environ 6 000 étudiants.
Chaque membre exécutif reçoit également un remboursement de 50 $ par mois pour ce qui est des frais de cellulaire. Toutefois, contrairement à la FÉUO, leurs frais de scolarité ne sont pas remboursés. Près de 560 000 $ sont récoltés en cotisations étudiantes spécifiquement pour la GSAÉD. Les salaires de l’exécutif représentent donc près de 17 % des cotisations que les étudiants paient à l’association. Ce taux est inférieur de 12 % du coût de la FÉUO.
Plusieurs dossiers sur la table
Selon Taiva Tegler, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD, la Faculté des études supérieures et postdoctorales envisage actuellement d’imposer une date limite de deux ans pour le passage des examens de synthèse – qui consistent en la restitution écrite et orale par le doctorant des enseignements tirés d’une soixantaine de lectures scientifiques – pour tous les programmes de doctorat, avec un retrait immédiat du programme si cette limite n’est pas respectée. Mme Tegler explique que « cette restriction ignore la réalité de la majorité des étudiants et crée un risque de projets pressés et de faible qualité au doctorat ». Ce genre de mesure est déjà en place à la Faculté de médecine. Mme Tegler ajoute : « Nous avons commencé à informer et à mobiliser nos membres pour s’opposer à cette décision. »
La campagne pour un service de garde d’enfants à l’Université d’Ottawa (U d’O) est également un dossier important pour la GSAÉD. « Il y a un grave manque de services à la petite enfance sur notre campus. En plus des droits de scolarité qui montent en flèche et d’une dette étudiante toujours croissante, les parents étudiants font face à des coûts élevés associés aux services de garde », affirme Taiva Tegler.
La Garderie Bernadette, située sur le campus et qui a pour but premier de desservir les employés et les étudiants de l’U d’O, possède 49 places donc 35 sont subventionnées. Le temps d’attente pour obtenir une place peut être très long.
Finalement, la maison des diplômées, actuellement en construction, devrait rouvrir au printemps avec un nouveau menu pour le Café Nostalgica, que la GSAÉD est en train d’élaborer.
Combien ça coûte aux étudiants?
D’après la constitution de la GSAÉD, les frais sont d’un minimum de 34,88 $ par session à l’automne et à l’hiver et de 16,64 $ pour l’été pour les membres à temps plein. De plus, les membres doivent automatiquement payer 5 $ par session au Fond d’investissement de la GSAÉD. Ces montants sont majorés chaque année en fonction de l’inflation.