Par Polina Tasenko

Mardi 3 Novembre, l’Institut d’études féministes et de genre (IÉFG) a convié la professeure de communication Maria Nengeh Mensah de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) à mener une discussion pour leur série de Cafés féministes. Ainsi, la conférence intitulée « Cultures du témoignage et sexualités — Notes féministes et pistes de réflexion » était l’occasion pour les participant.e.s de réfléchir sur les tenants et aboutissants du témoignage dans la société d’aujourd’hui.

Le Café dernier portait sur la culture et l’importance du témoignage public et sur le rôle des acteurs impliqués. La conférencière a tracé un parallèle entre le témoignage public et la cyberculture. En effet, la cyber-intimidation et la culture du viol sont deux réalités auxquelles les femmes font face quasiment chaque jour.

La chercheuse a affirmé que « lorsqu’on veut connaitre la vérité, le public a tendance à se fier aux chiffres et aux rapports d’experts, et on a tendance à voir un homme dans ces rôles ». Selon elle, toutefois, « le témoignage personnel, surtout dans le contexte de la sexualité, est aussi légitime et peut être un outil de changement sociétal ». C’est d’ailleurs cette réalité qui l’a poussée à créer un groupe de recherche-action sur la culture du témoignage et la sexualité en 2010.

Depuis 2003, Mensah passe régulièrement l’Université à l’occasion de conférences et de présentations interdisciplinaires. Ses recherchent portent sur « les milieux associatifs et universitaires autour des défis liés à la stigmatisation et à l’inclusion sociale des personnes vivant avec le VIH, des travailleuses du sexe et des minorités sexuelles et de genre ».