CRITIQUE DE FILM
Catherine Dib | Chef de pupitre
Twitter @catherinedib
Le grand maître de la psyché humaine, Roman Polanski, récidive en s’attaquant à une œuvre du huitième art qui jusque-là était considérée comme impossible à faire passer au septième.
Carnage est à l’origine une pièce de théâtre qui pointe d’un doigt critique les hypocrisies de la société bourgeoise. Cette comédie noire dépeint donc la confrontation de deux familles qui, sous un couvert de maniérisme, voudraient se sauter à la gorge.
Malgré certains moments brillants, le tout reste benoît et la vitriolique critique sociale désirée s’en trouve édulcorée. Carnage est donc un terme peut-être trop fort pour désigner les quelques flèches lancées.
On aime : La performance des acteurs, qui se sont vu offrir des rôles de composition leur permettant de jouer dans des tons surpassant les attentes et qui, de toute évidence, y ont pris un sacré plaisir.
On aime moins : Les attentes déçues. Pour un film qui se voulait acide et edgy, d’autant plus sous la main heureuse de Polanski, on s’attend à plus de mordant.