– Par Ghassen Athmni – 

Après s’être imposé au niveau provincial en remportant la médaille d’or de la finale des Sports universitaire de l’Ontario (SUO) contre l’Université York, les volleyeuses ottaviennes se sont tout naturellement présentées au championnat national, qui se déroulait à Sherbrooke du 28 février au 2 mars.

Les espoirs de médaille se sont toutefois envolés après les défaites face à l’Université de l’Alberta puis face à Trinity Western. Le Double G, qui en plus de vingt ans n’avait pas fait mieux que sixième à ce niveau, a tout de même obtenu un quatrième rang historique.

Qualification facile en demi-finale

Opposées à l’hôte du tournoi, le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, les joueuses de Lionel Woods ont eu moins de soucis que prévu pour avoir leur billet pour la demi-finale. Grâce à un bon rendement des jumelles Myriam et Kelsie English, à l’efficacité offensive de Karina Krueger Schwanke et l’excellente rentrée en jeu de la centre originaire de Sherbrooke, Sophie Chenail, le Gris et Grenat a complété la rencontre sans perdre de manche. Le Vert et Or a bataillé fort à plusieurs moments du match, s’inclinant de justesse 25 à 23 et 26 à 24 lors des deux premières manches et pris les devants lors de la troisième. Mais les locales ont manqué de constance et de précision dans les points importants pour inverser la tendance et inquiéter les visiteuses.

La finale ratée de justesse

Les Ottaviennes ont très bien entamé leur demi-finale face aux Pandas de l’Alberta. Après avoir rapidement empoché le premier set 25 à 17, elles ont mené 14 à 9 dans le deuxième et semblaient être en bonne position pour s’assurer une place en finale.

Les Pandas n’avaient par contre pas dit leur dernier mot. Classées troisièmes dans l’ouest, les volleyeuses albertaines sont revenus au score suite à un temps mort puis ont remporté la manche 25 à 20. Profitant d’un passage à vide des Ottaviennes et de la forme de Jackie Ellis et Krista Zubick, les Albertaines se sont rapidement détachées dans la troisième manche la remportant sur le score sans appel de 25 à 11.C’est à ce moment que les Gris et Grenat s’est réveillé et a livré une excellente quatrième manche. Kelsie English, très performante tout au long de la rencontre, a multiplié les manchettes défensives sauvant des points importants. La passeuse Christina Grail a été créative et a piégé ses adversaires plus d’une fois. En face, les joueuses de l’Alberta ont gardé le même niveau de jeu et n’ont jamais laissé les Gee-Gees se détacher. Revenues au score de 24 à 23, les Pandas ont été prises à revers par une excellente attaque de Karina Schwanke concluant la manche en faveur du Double-G 25 à 23 et obligeant ses adversaires à disputer un cinquième set décisif.

Les deux équipes se sont suivies de près jusqu’à neuf partout. Le Gris et Grenat est alors devenu léthargique en laissant l’adversaire s’échapper 14 à 9. Malgré les tentatives de Myriam et Kelsie English, elles se sont inclinés 15 à 12 et ont abandonné tout espoir de médaille d’or.

Les Gee-Gees abdiquent en finale de consolation

C’est donc pour une médaille de bronze qu’elles ont affronté Trinity Western.

Visiblement démotivées par la défaite en demi-finale, les volleyeuses de Lionel Woods n’ont pas pu résister aux Spartans. La blessure de Krueger Schwanke en deuxième manche a aggravé la situation. Sans leur meilleure attaquante, les Gee-Gees ont eu beaucoup de mal à développer leur jeu et à être efficaces. Après la sortie de Krueger Schwanke elles ont sombré et fini par perdre la rencontre sur la marque de 25 à 18, 25 à 20 et 25 à 13.

« Nous devons être fiers de ce que nous avons accompli, c’est ce que j’ai dit aux joueuses, notre présence ici est une étape importante », a considéré l’entraîneur Woods, très démonstratif tout au long du tournoi. « J’ai beaucoup appris en disputant ce tournoi, je pense que cela va beaucoup m’aider en tant que centre à lire et à comprendre le jeu », a confié Alix Durivage.

Avec la médaille d’or des SUO et la quatrième place du SIC, l’équipe de volleyball féminin a réalisé l’une des meilleures saisons de son histoire, s’imposant comme une des équipes les plus performantes de l’U d’O.