Labyrinthes
Par Frédérique Champagne
Par ma bouche de silence se perd le temps
Déporté dans la nuit passée par les armes
Ma langue couchée dans des étoiles en sang
Un bandeau en berne sur demain en larmes
Les ailes brûlées en rouge, tu jusqu’au bout
Frog dégoulinant d’hiers, je crie en franglais
Mon cadavre encore chaud[1] rendu debout
La mort sur mes lèvres SOS d’Orléanais
Frappé de bleus, le soir jeté sur mon accent
Banni à bout portant, de moi-même absent
Dead Duck[2] de douleurs bâillonnées qui me durent
Cent Speak White! couvrant ma voix de trille blessée
En vert et blanc sur tout un continent, cassée
Mon chant de lys largué au vent de torture
[1] Yves Beauchemin
[2] René Lévesque