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Chronique : Safari des jargons frança’ dans la capitale nationale

– Par Élise Vaillancourt et Simon Lalonde Boisvert – 

À l’occasion du mois de la francophonie, nous avons choisi de vous remplir de bonheur en procédant à l’étude des populaces francophones et francophiles de la région de la capitale nationale. Grâce à une observation participante, nous avons été jusqu’à mettre notre vie en danger (surtout à Vanier) pour traverser cette jungle urbaine et vous offrir quelques échantillons des cultures langagières propres à chaque quartier. Depuis les quatre coins de la capitale nationale, voici les écueils de notre recherche :

Dans le marché By : « Une baguette pour emporter » et « C’est trop chelou le Canada, il fait un de ces froids ! »

Malgré le fait que les francophones du Bas et Haut Canada soient en voie de disparition sur cette aire géographique, un flux considérable de migrants des « vieux pays » semble vouloir s’y établir. Très sensible au marketing ethnique du Moulin de Provence, où ils peuvent trouver un pain baguette pour accompagner un bon brie, leur vocabulaire est exemplaire, quoique parfois écorché par quelques bribes de verlan.

Vanier : « Yé où mon bike? » ou « Yo guys, j’ai pogné le nouvel album de 50 Cents! »

Le vocabulaire des Vanierois est une fusion entre l’anglais de Brooklyn et le français de Longueuil. Les similitudes ne s’arrêtent pas là : comme ces deux villes, Vanier est cheap et habité par des membres des Hell’s Angels. En nous baladant dans la rue, nous avons entendu un jeune homme crier à une vieille dame : « YO! Té vraiment crack ». Notre interprète local a traduit comme suit : «Vous êtes un bien charmant personnage, ma chère ».

Le vieux Hull : « I love Addiction! » et « Tu le jures que t’as pas 16 ans? »

Occupé par une populace de bas âge, le club Addiction contribue à l’effritement de l’importance de la langue française, en plus d’attirer bon nombre de jeunes femmes du nord ontarien. Se réchauffant dans les cages de la boîte de nuit ou risquant l’hypothermie généralisée en mini-jupes à moins 40°C à l’extérieur, les jeunes de la place s’expriment par le biais d’un langage très coloré et prohibé par la chrétienté.

Aylmer: « On va chasser pour une poutine ? » ou « T’es sûr que t’es pas ma cousine ? »

Similaire au jargon banlieusard, la langue parlée dans la plus lointaine contrée de Gatineau est colorée par la dualité entre vie cléricale et bucheronne.

Kanata: « Jé ne speak pas lé frâncé »

Rien à commenter. La faune francophone y est presque totalement absente.

En espérant que cela vous a éclairé sur la réalité des patois respectifs de divers quartiers. Nous vous souhaitons un joyeux mois de la francophonie !

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