Chute dans le terrier avec le Club de théâtre de l’Université d’Ottawa
Crédit visuel : Camille Cottais — Rédactrice en chef
Article rédigé par Hai Huong Lê Vu — Journaliste
Du 6 au 9 novembre, le Club de théâtre de l’Université d’Ottawa (U d’O) invite le public à rejoindre « Les aventures d’Alice au pays des merveilles » au Théâtre Gladstone. Sous la direction du metteur en scène Yağmur Elçin, cette production en anglais met en vedette Olivia Voisey et Andrea Turner dans le rôle d’Alice, la personnage principal, en plus de 27 autres acteur.ice.s.
La Rotonde a eu l’occasion de s’entretenir avec la distribution de la production d’« Alice au pays des merveilles ». Alex Kay, étudiante de cinquième année en études interdisciplinaires à l’U d’O, joue le rôle du Lièvre de Mars. « Attendez-vous à l’inattendu », signale-t-elle. L’actrice renchérit en justifiant que cette expression résume l’expérience que promet cette pièce de théâtre.
Un spectacle plein de surprises et d’humour
La pièce s’articule autour de la confusion d’Alice face à l’absurdité du pays des merveilles, détaille Olivia Voisey, étudiante de quatrième année en littératures anglaises à l’U d’O, qui incarne la protagoniste. Elle encourage le public à partager cette expérience déroutante, ce qui ajoute à l’humour de la situation.
Kay incite les futur.e.s membres de l’audience à se laisser emporter par l’imagination, et à ne pas chercher à tout comprendre. « Si vous essayez de donner un sens à ce que vous constatez, vous allez être comme Alice : en train de crier et de ne pas savoir ce qui se passe ». Tout est farfelu pour le personnage principal, développe Voisey, donc souvent, le public aura l’impression que tout est sans queue ni tête. « Il y a beaucoup de scènes qui n’étaient peut-être pas nécessairement drôles dans le script, mais les acteurs ont fait un excellent travail pour faire rire tout le monde », révèle Kay.
Bien plus qu’une adaptation
Yağmur Elçin, diplômé du baccalauréat en études théâtrales de l’U d’O et metteur en scène, ajoute que « c’est une comédie […] qui a une place spéciale dans [son] cœur ». Elçin renchérit en dévoilant qu’il a demandé à sa distribution de visionner deux adaptations cinématographiques emblématiques d’« Alice au pays des merveilles » : le film d’animation de Disney de 1951 et celui réalisé par Tim Burton avec Anne Hathaway et Johnny Depp. Il continue en soulignant sa lecture du roman original de Lewis Carroll, afin de lui rendre hommage et de s’en inspirer pour sa pièce.
Les acteur.ice.s ont également joué un rôle crucial dans la création de cette adaptation unique, continue le metteur en scène. D’après ce dernier, ils.elles ont apporté leur propre personnalité et leur propre créativité aux personnages.
Dès la première répétition, chacun.e apporte sa propre vision des rôles, et lance des idées ainsi que des suggestions, poursuit Kay incarnant le Lièvre de Mars. « [Par exemple,] ils.elles veulent essayer de jouer d’une manière du Avril Lavigne », détaille-t-elle. L’actrice croit que c’est un environnement tellement drôle et stimulant, où elle a pu faire connaissance de plusieurs nouvelles personnes.
Une aventure collective de création
La production d’« Alice au pays des merveilles » est le fruit d’un travail d’équipe acharné et d’une passion débordante de la part de tou.te.s les participant.e.s, avance Voisey. Les acteur.ice.s ont investi beaucoup de temps et d’énergie dans leur rôle, explorant différentes façons d’interpréter leur personnage, constate Kay. Selon le metteur en scène, il s’agit d’une équipe remarquablement douée, grâce à ses membres qui s’engagent profondément.
Elçin divulgue qu’il a supervisé tous les aspects de la production, du casting de 80 candidat.e.s, à la conception des décors et des costumes. Il évoque sa collaboration étroite avec les concepteur.ice.s, les technicien.ne.s et les acteur.ice.s, qui l’ont soutenu dans la réalisation de sa vision. « J’ai vraiment aimé les auditions, toutefois fatigantes, parce que c’est vraiment important de choisir les bonnes personnes pour chaque rôle », admet-il.
Selon Voisey, bien que les membres de la distribution soient des étudiant.e.s de divers programmes, leur point commun est l’enthousiasme pour le théâtre. « Ce sont des gens qui sont vraiment passionnés, et ils m’ont beaucoup aidé [à concrétiser ma vision] », souligne Elçin. « Nous prenons plaisir à performer, appréciant le travail d’équipe nécessaire pour monter une représentation », ajoute l’actrice qui joue le rôle d’Alice.
La production « Alice au pays des merveilles » du Club de théâtre de l’U d’O, remplie de comédie et d’imprévisibilité, sera une occasion de plonger dans l’univers fantasmagorique au cœur de la capitale nationale. Elle aura lieu au théâtre Gladstone du 6 au 9 novembre.