Inscrire un terme

Retour
Sports et bien-être

Classique de la Capitale masculin : Les Gee-Gees victorieux à la Place TD

Dawson Couture
8 février 2020

Crédit visuel : Loïc Gauthier Le Coz – Photographe 

Par Pascal Vachon – Journaliste

Qui allait vaincre les Ravens, encore parfaits, après 19 matchs ? Voilà la question que plusieurs se posaient avant la Classique de la Capitale vendredi dernier. La réponse est survenue alors que les Gee-Gees (16-4) de l’Université d’Ottawa (l’U d’O) ont défait les Ravens de l’Université Carleton (19-1), 68 à 67, devant les 8 103 spectateurs de la Place TD.

La dernière minute de jeu, à elle seule, aura marqué la victoire du gris et grenat. L’espoir semblait bien mince pour les partisan.e.s de l’U d’O alors que leur équipe tirait de l’arrière par trois points avec un peu moins de 90 secondes à jouer.

Un panier du géant de 6 pieds et 10 pouces, Marlon Kordrostami, et un autre panier de Calvin Epistola auront donné un point d’avance aux Gee-Gees.

10 secondes décisives

Un revirement en défensive, suivi d’une faute ottavienne aura permis à Carleton d’inscrire deux points précieux à la ligne des lancers francs. Avec 9,8 secondes à jouer, Epistola a réussi ses deux lancers francs, malgré l’immense pression sur ses épaules, pour donner une avance de 68-67 aux siens.

Les dieux du basketball auront été du côté de l’équipe d’Ottawa alors que Carleton aura été incapable de tirer profit de deux rebonds offensifs et trois tirs lors des derniers instants de la rencontre.

« J’ai sincèrement de la difficulté à expliquer, je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé. J’ai juste entendu tout le monde crier après qu’on ait attrapé le dernier rebond », jubilait Guillaume Pépin, suite à la rencontre. Celui-ci aura été assailli par des centaines de partisan.e.s au son du cadran.

« Je suis venu à ce programme pour des matchs comme ceux-ci, pour l’atmosphère et pour l’enjeu de cette partie. […] C’était ma meilleure expérience en cinq ans ici » a déclaré Epistola, qui en est à sa dernière année d’éligibilité avec les Gee-Gees. Ce dernier, comme toute la saison, a mené les siens à la victoire en inscrivant les quatre derniers points de son équipe, dont deux lancers francs importants. 

« Je savais qu’il allait rentrer les deux lancers francs [en fin de rencontre], j’en étais sûr et certain. C’est un gars vraiment calme, c’est notre leader et il a montré [cela] encore une fois ce soir », a lancé Pépin, au sujet d’Epistola qui a compilé 14 points dans la rencontre.

De rares défaites

Cette victoire, même si elle est survenue lors d’un match en saison régulière, marquera l’histoire des Gee-Gees. Ces derniers ont remporté la deuxième Classique de la Capitale de leur histoire.

Les Ravens ont été délogés pendant une seule fois de leur première position au Canada lors des trois dernières saisons. Cette défaite n’était que la deuxième en autant de saisons pour les rivaux des Gee-Gees.

« On essaie de bâtir un programme pour gagner des types de rencontres comme celles-ci », a expliqué l’entraîneur-chef du gris et grenat, James Derouin. « J’aimerais pouvoir jouer quatre autres parties comme celle-là avant les nationaux. C’est la meilleure équipe au pays et de loin, ils nous ont testés de toutes les façons possibles. Les gars ont livré la marchandise aujourd’hui, c’est dommage que ce soit juste une partie de saison régulière. Ils ne sont pas éliminés, mais je suis certain qu’on va les revoir », a poursuivi le pilote de l’équipe gagnante.

Le tout est survenu dans une ambiance des plus électriques qu’aura vu le programme de basketball ottavien. Les sièges vendus paraissaient beaucoup mieux dans une Place TD remplie presque qu’à sa pleine capacité ; 8 103 sièges remplis sur 9 375 sièges disponibles. Lors des dernières éditions, le nombre de partisan.e.s était presque tout aussi similaire, mais dans un stade de 18 000 personnes.

La rivalité s’est fait sentir chez les partisan.e.s, alors que chaque panier était suivi d’une marée de hurlements, surtout en fin de rencontre.

Témoignages des Gee-Gees

Pépin, s’est exprimé sur sa vision des prochaines rencontres : « maintenant, on sait qu’on peut battre Carleton, on peut juste bâtir à partir de ce match-là ». 

Epistola a ajouté croire que « c’est toujours une bonne expérience de jouer contre Carleton, c’est une rivalité, la dernière fois [que les Gee-Gees] ont gagné était à [sa] première année, alors c’est un bon sentiment ».

Pour l’entraîneur-chef de l’équipe, « il y avait probablement des personnes qui voyaient du basketball pour leur première fois, et qui se sont dit : c’est violent ce sport-là ! C’était une guerre, les gars se faisaient frapper, mais quand [ils] s’affrontent l’un et l’autre, c’est souvent le genre de chose qui arrive. ».

Les deux équipes ont toutes deux eu de la difficulté en offensive, alors qu’un faible 34 point s’affichait de chaque côté à la demie. Reconnue comme une de leurs forces, le troisième quart n’aura pas porté chance aux Ravens. Ceux-ci qui ont inscrit seulement 10 points et réussi que 26 % de leurs tirs de trois points.

La prochaine rencontre du gris et grenat aura lieu vendredi prochain, contre l’Université Brock. Cela prendra place en dernière fin de semaine d’action dans le circuit ontarien.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire