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Opinions

Comment trouver son équilibre en ligne ?

Rédaction
24 novembre 2020

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Par Miléna Frachebois – Cheffe du pupitre Actualités

Le mois de décembre approche à grands pas, et la COVID-19 est toujours là. Les ordinateurs et autres appareils intelligents font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Mais en acceptant que ces outils régissent notre vie, nous nous exposons à être constamment connectés, ce qui peut avoir de lourdes conséquences sur notre santé physique et mentale. 

L’un des aspects les plus difficiles de cette pandémie a été pour moi de devoir gérer ma vie en ligne. Si tout se fait désormais à distance, j’ai dû faire un grand effort pour m’y adapter, et pour éviter que les différents aspects de ma vie ne s’entrecroisent.

Se perdre

Étudiant.e, employé.e, membre d’un groupe auquel on s’identifie ; chacun.e dispose de divers rôles qui animent son quotidien. Cependant, à la maison et avec les cours en ligne, les différentes activités que je conduis dans ma vie se sont entremêlées et ont rendu mon organisation bien plus compliquée.

Les journées se ressemblent. Je me prépare, je saute sur mon bureau et je travaille. Ma chambre, c’est là où je dors, mais c’est aussi là où je vis. Cet espace que je considérais autrefois comme un lieu de repos, de relaxation, est aujourd’hui une combinaison de tous les aspects de ma vie, y compris les plus stressants.

Travailler dans sa propre maison, c’est mélanger les devoirs, le travail et les tâches ménagères. Cela a transformé mon espace réconfortant en une liste interminable de choses à faire, de laquelle je veux m’enfuir. Il faut faire la lessive, le devoir d’histoire, la vaisselle, un article, le lit, et assister à un appel de travail en même temps. Tout se mélange, et je ne sais plus dans quel ordre faire quoi.

Ne jamais débrancher

Je suis toujours scotchée à mon écran. Qu’il s’agisse des cours en ligne, du télétravail, ou de rencontres de famille, je ne m’arrête jamais, je ne débranche jamais. Jeu de mot le veut, il en reste qu’il marche dans les deux sens du terme : non seulement nos appareils ne sont jamais débranchés car ils fonctionnent toute la journée, mais en plus, en tant que personne, je n’arrive pas à me déconnecter de ce monde.

Ayant accès à tout moment à mes outils de travail, je peux travailler quand je le souhaite. C’était déjà le cas dans ma vie étudiante, mais avec le télétravail, je vois double. Il m’est donc déjà arrivé de répondre à des courriels de travail à 23h, pour m’avancer. Mais cet avancement ne connaît jamais de fin, et je m’engage dans une routine interminable et cyclique.

De plus, certain.e.s professeur.e.s profitent du format flexible des cours en ligne pour s’octroyer plus de temps. Cela donne la sensation que les journées sont des lignes droites, où je dois sprinter jusqu’à la fin. Il n’est plus question d’effectuer des tâches et de terminer à un moment donné, mais de continuer le travail jusqu’à l’heure où il faut aller se coucher.

Faire au mieux

On ne va pas se mentir, il n’y a pas de solution miracle, et la vie en ligne est pesante pour tou.te.s. Cependant certaines mesures me permettent d’atténuer un temps soit peu les effets négatifs d’une telle situation.

Puisque le temps est un problème pour moi, je me fixe un horaire stable. Cela m’évite de confondre mes différentes occupations. Je dédie des heures précises à des tâches précises. Par exemple, je me dis que le matin j’étudie, l’après-midi j’assiste à mes cours, en fin d’après-midi je fais le ménage et le soir je me détends. Pour m’assurer de le respecter encore plus, je l’écris sur mon planificateur de journée. Ce qui fonctionne pour moi, c’est de simuler une journée dans un contexte normal. Si ma journée ressemble à une journée typique prépandémie, je me sens moins dépassée.

J’ai du mal à allier étude, travail, et moments de vie chez moi. Mon astuce, c’est donc de changer d’environnement fréquemment. J’étudie dans ma chambre, puis dans mon salon, et parfois, je propose à une amie d’étudier ensemble. Je vais aussi souvent dehors, histoire de m’aérer la tête et de faire une coupure. Si ce n’est pas idéal, cela me donne néanmoins l’impression que je ne suis jamais tout le temps au même endroit. J’associe moins mon appartement à un endroit exclusivement dédié au travail, et j’arrive à débrancher plus facilement.

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