Crédit visuel : Dawson Couture
Carnet de voyage rédigé par Dawson Couture – Journaliste
Pour la deuxième étape de notre voyage, nous nous sommes rendus en avion dans l’ancien village de pêcheurs vikings de Copenhague, au Danemark. Aujourd’hui, c’est une ville animée et dynamique où se trouvent certaines des plus grandes entreprises technologiques et sociétés commerciales au monde. À l’exception d’Amsterdam, la culture et l’ambiance en font l’une des villes que j’ai préféré visiter en Europe.
Grâce aux deux amis de mon cousin, nous avons pu bénéficier de visites privées. Ces Danois nous ont fait découvrir les principaux sites touristiques de la capitale, tout en nous régalant de plats traditionnels et en nous emmenant dans les bars locaux. Par-dessus tout, ils nous ont donné un aperçu de première main de l’état culturel, social, économique et politique de Copenhague et du Danemark.
« La ville aux clochers »
En arrivant à Copenhague vers 13 heures, nous n’attendions pas grand-chose de cette journée. Toutefois, l’ami de mon cousin nous a gracieusement offert une visite complète de sa ville en voiture. En l’espace d’une journée, nous avons visité les principaux sites, y compris l’église de Frederick, Børsen, la Petite Sirène et le Jardin du Roi. C’était assurément la meilleure introduction que nous aurions pu demander.
Comme dans les autres pays d’Europe du Nord, la nourriture danoise est soit adaptée aux touristes, soit difficile à trouver. Outre les pâtisseries, la cuisine danoise recèle encore quelques joyaux cachés. Le smørrebrød, un morceau de pain de seigle beurré garni de viande ou de poisson, de fromage et d’autres garnitures, résume parfaitement la cuisine scandinave. Le rôti de porc à la peau croustillante, appelé Flæskesteg, est considéré comme l’un des plats typiques du pays et est généralement servi à Noël.
La partie la plus fascinante de Copenhague était sans aucun doute les expressions sociétales de la culture danoise. Alors que les Suédois.e.s ont le fika, une coutume qui consiste à prendre une boisson chaude et à grignoter avec des ami.e.s, les Danois.e.s appellent cet état de confort et de détente hygge. Si vous avez la chance de vous trouver au Danemark à la fin du mois de juin, vous assisterez également aux célébrations de remise des diplômes des lycées. Chaque diplômé.e porte un chapeau de marin pour plusieurs semaines, qu’il.elle marque en fonction des exploits qu’il.elle accomplit. Ils.elles se déplacent ensuite dans des camions à fond ouvrant à travers leur ville où ils.elles font la fête jusqu’au lever du soleil.
Une culture diversifiée
Bien que nous pensions avoir déjà vu une grande partie de la ville, nous ne faisions que gratter la surface. Pour bien commencer notre deuxième journée, nous en avons fait le tour en bateau tout en profitant du beau temps. Copenhague n’est pas nécessairement une grande ville, mais elle est extrêmement éclectique avec son mélange de courants musicaux, politiques et historiques.
C’est encore plus flagrant à Freetown Christiania, une commune anarchiste située en plein milieu de la ville. Si certain.e.s connaissent cette communauté autonome pour son commerce de cannabis, illégal dans le reste du Danemark, Christiania est également un quartier magnifique et animé qui contraste profondément avec la culture traditionnelle capitaliste d’Europe occidentale. Il s’agit d’un lieu d’appartenance unique et je ne saurais trop vous le recommander comme étape à Copenhague.
L’expérience d’aller dans un parc d’attractions en Europe est également une opportunité que nous ne pouvions pas nous permettre de manquer. Bien qu’il soit quelque peu caché, Tivoli est l’un des meilleurs en son genre sur le continent. Si les manèges sont beaucoup plus calmes qu’à La Ronde ou Canada’s Wonderland, l’expérience est plus complète et agréable. Avec des montagnes russes disséminées un peu partout, le parc s’éloigne quelque peu du style américain.
L’un des contrastes les plus frappants entre Stockholm et Copenhague est leur culture de la boisson et de la fête. Alors qu’en Suède, l’alcool est principalement disponible dans les magasins publics (ce à quoi nous, Canadien.ne.s, sommes habitué.e.s), les Danois.e.s n’ont jamais cherché à réglementer la consommation d’alcool à ce point. Vous trouverez une vie nocturne animée où tout le monde a une bière à la main et où la fête ne s’arrête jamais.
Quitter la grande ville
L’une des recommandations que nous ont faites de nombreux Danois.e.s, comme c’est le cas partout, semble-t-il, est d’explorer le reste du pays afin d’avoir une meilleure idée de la culture. Pour notre dernier jour, nous avons voyagé une heure vers l’ouest en train jusqu’à Roskilde. Bien que ce ne soit pas nécessairement une petite ville, l’architecture et la nourriture nous ont permis de nous faire une idée plus précise du pays dans son ensemble.
Si la cathédrale de la ville est reconnue par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme un site patrimonial, nous nous sommes surtout intéressés au Musée des bateaux vikings. Port viking au 11e siècle, les conservateur.rice.s du musée ont cherché à faire revivre l’héritage de la ville. Non seulement les vestiges des navires ont été réassemblés et exposés, mais le personnel du musée s’est donné beaucoup de mal pour recréer leurs embarcations afin de les faire voyager en haute mer. Bien que nous n’ayons pas eu l’occasion de le faire, des groupes de touristes peuvent même naviguer sur ces bateaux comme le faisaient les Vikings eux-mêmes.
Épuisé par cette journée lors de notre retour au logement, je me suis arrêté pour réfléchir à ce que serait de vivre au Danemark, et à Copenhague en particulier. Les gens étaient gentils, la ville était splendide et il y avait toujours quelque chose à faire. Même si le coût de la vie y est particulièrement élevé et que le temps n’est pas toujours au beau fixe, on comprend pourquoi tant de personnes affluent vers ce joyau du nord.