Crédit visuel : Ryan Tonelli
Par Miléna Frachebois – Journaliste
Vendredi 6 mars, à 19 h, et samedi 7 mars, à 14 h, à la Salle Huguette-Labelle du pavillon Tabaret ; la troupe d’opéra de l’Université d’Ottawa (U d’O) adapte Così fan tutte de Mozart. Mise en scène par Sandra Graham et conduite par le chef d’orchestre Jean-Philippe Tremblay, la production regroupe six étudiant.e.s performateurs.
L’opéra est une manifestation artistique alliant musique et théâtre, dont les origines remontent à la Renaissance en Europe.
Cette semaine, l’U d’O reprend cette tradition en interprétant cet opéra de 1790 de façon moderne et en situant l’action au coeur même de l’Université.
Cette histoire d’amour, adaptée au contexte universitaire, met en scène deux joueurs Gees-Gees et deux étudiantes. Le spectacle est accompagné par un orchestre de chambre.
Une construction aux angles multiples
Plusieurs étudiant.e.s campent des rôles dans cette production. Kevin Marimbu joue le personnage de Don Alfonso dans la production du vendredi. Il décrit ce dernier comme « tellement différent » de lui-même.
Kassandra Schantz, en deuxième année de maîtrise en interprétation vocale, assiste Sandra Graham pour l’opéra. Elle interprète également le rôle de Dorabella dans la représentation du 6 mars. Elle se charge de « dicter la mise en scène et les changements de mise en scène », en plus d’organiser les accessoires et de vérifier que tout est en place.
Pour Schantz, le plus grand défi a été de développer sa voix au genre spécifique de l’opéra, puisqu’elle a grandi dans l’univers du théâtre musical.
Pour Marimbu, le mélange des deux aspects ; théâtre et musique fût le plus difficile. « Je vais me concentrer plus sur la bonne technique pour chanter et parfois oublier d’agir comme mon personnage ou je vais me concentrer plus sur l’aspect théâtral et nuire à ma technique de chant », partage-t-il.
Un art distingué
Ce que retient Marimbu de l’opéra, c’est son aspect théâtral, qui lui permet d’incarner une autre personne.
Pour Schantz, l’opéra est une « comédie musicale sur stéroïdes, de l’incroyable orchestre et des incroyables chanteurs aux magnifiques décors et costumes ». Elle poursuit : « si je peux émouvoir ne serait-ce qu’une personne, j’ai l’impression d’avoir fait mon travail. Je me sens bénie d’avoir ces opportunités et ce don de la chanson ».
Depuis septembre 2019 que l’équipe répète cet opéra. Pour y assister, les billets pour les deux représentations sont en vente au prix étudiant, en ligne pour 11,30 $, et 15 $ à l’entrée.