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Arts et culture

Critique de film : Nuit #1

Actualités
4 septembre 2012

– Par Anaïs Elboujdaïni –

La cinéaste québécoise Anne Émond surprend dans un premier long métrage reflet d’une génération. Clara et Nicolaï, deux inconnus qui se sont trouvés sur une piste de danse, aboutissent dans l’appartement miteux de Nicolaï. Après leur ébat, dont la mise en scène dure et perdure, Clara décide de quitter la scène. Le jeune homme la rattrape et s’en suit un long monologue entre les deux protagonistes.

Très dense, très lourd, le film ressemble à une longue confession. Artiste raté et pathétique d’une part, professeure de primaire bourrée d’hallucinogène de l’autre, les paris sont ouverts à la lutte du pire.  Les deux personnages sont au bord de l’avalement. Ils sont jeunes mais abimés, et en s’ouvrant à l’autre quand ils parlent d’eux même, c’est toute une génération qui s’écrit.

On regarde si : La poésie et l’audace nous attire dans les longs métrages. Si on cherche à être surpris et que le trash nous appelle. Si les relations homme-femme nous fascinent, dans une époque où tout se consomme rapidement.

On ne regarde pas si : Notre âme est sensible, ni si les dialogues à la soupe philosophique nous barbent.

 

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