ÉLECTIONS FEUO 2012

Patrick Weldon | Chef de pupitre
Twitter @patweldonLR

C’est en pleine campagne électorale qu’un candidat à la présidence, Ethan Plato, dépose une plainte contre deux membres exécutifs actuels de la FEUO. C’est en lien avec une vidéo intitulée « Shit Uottawa Says » qu’Amalia Savva, candidate à la présidence, ainsi que sa collègue et alliée politique, Marie-Claude Noël, candidate à la vice-présidence aux activités sociales se voient pénalisées pour avoir enfreint deux règlements électoraux.

Du matériel de promotion?

La semaine dernière, M. Plato a déposé une plainte au Bureau des élections contre ses rivales Amalia Savva et Marie-Claude Noël pour leur apparition dans une vidéo créée par des étudiants de l’U d’O. Selon M. Plato cette vidéo représente une forme de matériel promotionnel de campagne, quelle qu’ait été l’intention initiale.

M. Plato précise que les hyperliens des plateformes des deux candidates se retrouvaient dans la description de la vidéo, ainsi que le lien vers le site des élections avec l’énoncé « N’oubliez pas de voter aux élections de la FEUO à compter du 14 février 2012 ». À 18 h, vendredi soir dernier, la vidéo avait déjà été vue 13 545 fois.

Infraction électorale

D’après M. Plato et son allié électoral, Jozef Spiteri, candidat à la vice-présidence aux activités sociales, la vidéo devrait être considérée comme du matériel promotionnel en raison de la promotion des plateformes des deux candidates.

Selon l’interprétation de MM. Plato et Spiteri, le matériel promotionnel enfreindrait les règlements 11.2.2 et 11.2.6 des élections. Le premier règlement assure l’exclusion de propos discriminatoires dans le matériel de promotion et le deuxième garantit le bilinguisme du matériel de promotion.

« En plus d’être unilingue, il y a une scène où il y a un manque de respect pour la langue française et les gens se moquent de la prononciation française de “Gee-Gees” », déclare M. Spiteri.

De plus, Marie-Claude Noël a un lien vers cette vidéo depuis sa page web électorale. M. Plato a fait part de ses inquiétudes à La Rotonde jeudi dernier après les débats électoraux : « Ça montre une contradiction de ce que ces candidats représentent en tant que personnes de tolérance. […] À mon avis, c’est drôle de voir des gens qui critiquent des choses stéréotypiques, mais quand ça les aide, c’est facile de les embrasser », dénonce-t-il.

« C’est problématique dans la manière que ça prend la forme d’un message subliminal, tellement de personnes ont vu ça. […] C’est facile de faire capital sur une tendance virale », continue M. Plato.

Des sanctions promotionnelles

Les deux candidates en question ont reçu des pénalités cette semaine par rapport à leur apparence jugée promotionnelle dans la vidéo « Shit Uottawa Says ». « On ne peut pas faire de spéculation à savoir si c’était intentionnel ou par hasard », dit la directrice générale des élections, Julia Macdonald. « Clairement, il y avait conflit avec certaines régulations du matériel de campagne et le Bureau des élections a décidé qu’il fallait enlever le matériel en question. »

Les deux candidates ont donc dû retirer une bannière promotionnelle chacune des murs de l’Université en guise de conséquence. Depuis, les liens des sites internet de Mmes Savva et Noël ont été retirés de la vidéo.

« On ne pensait pas êtres connectés aux élections »

Mme Savva soutient avoir seulement participé à la vidéo dans le cadre de ses fonctions actuelles de présidente de la FEUO. « On s’est fait demander d’être dans la vidéo, on ne pensait pas êtres connectées aux élections. » Selon la candidate à la présidence, sa présence dans la vidéo n’a rien à voir avec les élections : « C’est notre rôle présent qui fait qu’on est là. »

Mme Savva dit s’opposer à la décision du Bureau des élections, qu’elle estime « injuste ». Même son de cloche du côté de Marie-Claude Noël : « On essaie de supporter les étudiants. […] On ne faisait qu’exercer nos fonctions. » Mme Noël qualifie également la décision du Bureau des élections « d’injuste et dommage ». Cependant, Mme Macdonald dit ne pas revenir sur sa décision.