Inscrire un terme

Retour
Sports et bien-être

Deux minutes au cachot : Jouer la comédie

Web-Rotonde
27 mars 2013

– Par Léa Papineau Robichaud – 

C’est soir d’affrontement entre les deux équipes rivales depuis la naissance de la Ligue nationale de hockey, les Canadiens de Montréal et les Bruins de Boston. Nous sommes en fin de deuxième période lorsque le massif géant des Bruins, Zdeno Chara, se précipite sur Alexei Emelin suite à une double mise en échec de ce dernier à l’endroit du joueur de Boston, Tyler Seguin. Pour cette attaque, Chara écope de plusieurs punitions et passe ainsi 17 longues minutes au cachot. Grâce à ce revirement, Montréal en profite pour égaliser et marquer le but gagnant.

Vous souvenez-vous des commentaires de l’entraîneur de Boston, Claude Julien, après le match? Il avait accusé quelques joueurs du CH, dont Emelin, d’avoir joué la comédie. « C’est frustrant parce que tout le monde l’a vu, il y a eu plusieurs réactions exagérées ce soir. C’est une disgrâce pour notre sport. Le Canadien a plus de 100 avantages numériques à son actif jusqu’à maintenant et la raison est assez évidente », avait affirmé Julien.

En tant que fan inconditionnelle du Tricolore, j’avoue avoir été choquée par ces propos accusateurs. Toutefois, j’en conviens, il arrive à certains joueurs des Canadiens de simuler la douleur. Cela dit, et j’insiste sur ce point, ce n’est pas seulement les joueurs des Canadiens qui usent de cette forme de tricherie. C’est pratique courante dans le monde du hockey. Moi-même, lorsque je jouais dans la Ottawa District Women’s Hockey Association, il m’arrivait souvent de voir des joueuses adverses se laisser tomber aussitôt que je les frôlais avec mon bâton. Je dois même dire qu’un de mes entraîneurs m’avait conseillé de faire exprès de tomber lorsqu’une joueuse adverse me bousculait un peu.

En fait, des simulations de ce genre, on en retrouve dans plusieurs sports, dont le soccer et le basketball bien sûr. Je pense entre autres à la simulation un peu mal camouflée de la star brésilienne Rivaldo lors de la Coupe du monde en 2002, qui avait causé l’expulsion du joueur turque Hakan Unsal. Le Brésil, qui perdait au moment de l’expulsion, avait fini par remporter le match.

Sérieusement, je trouve que ces simulations ruinent toute la beauté du sport. C’est de la triche! Je crois que c’est aux entraîneurs d’avertir leurs joueurs, afin que ce genre de situations se produise le moins souvent possible. Mettez vos culottes, chers « coachs », et faites comme Pat Burns en 1989. Il avait retenu le soigneur de l’équipe, alors que Claude Lemieux était étendu sur la glace. C’était une belle leçon humiliante pour ce comédien.

Les joueurs simulent tellement souvent une blessure qu’il est désormais difficile de déterminer s’ils sont vraiment blessés. C’est un problème!

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire