IL ÉTAIT UNE FOIS

Anthony Langlois | Journaliste

Le 13 avril 1977, les résultats du référendum organisé par l’Association des étudiants de droit civil, qui demandait à ses membres la permission de se séparer de la FEUO, faisaient la une de La Rotonde.

Après un recomptage des votes par le président des élections, Me Vincellette, et d’une révision des listes électorales par l’adjoint au doyen, Me L’Heureux, il a été confirmé que la proposition de désaffiliation était rejetée par un manque de cinq voix.

En effet, malgré le fait que le oui avait récolté 59,4 % des votes, il aurait fallu, selon les règlements du référendum, que la proposition récolte l’appui de la majorité des électeurs inscrits. Cependant, avec un taux de participation de 82,5 %, seulement 48,9 % des membres de l’Association avaient donné leur consentement.

La plateforme des indépendantistes était surtout composée d’arguments économiques. Citant notamment un dédoublement de nombreux services, l’Association faisait valoir qu’il était désormais plus rentable d’être indépendant.

Cette conclusion avait été renforcée l’année précédente lorsque la Section de droit civil avait perdu son statut de « gradué » et qu’elle avait été obligé de contribuer à éponger le déficit de 36 180 $ du Pivik. En fait, une séparation lui aurait permis d’augmenter son budget de 5200 $ à 11 250 $.

De son côté, la FEUO préférait rappeler que l’union fait la force et qu’un front commun était beaucoup plus efficace pour contrer les mesures du gouvernement de Bill Davis et de l’administration de l’Université. De plus, elle soutenait que cet argument économique pouvait aussi s’appliquer au Service des sports.

Tout le monde devait payer la hausse des frais dédiés à ce service, mais ce n’est pas tout le monde qui en profitait. En fait, la FEUO maintenait qu’il ne fallait pas diviser la population étudiante. Au contraire, unie, elle pouvait profiter de meilleurs moyens de pression.