Crédit visuel : Jacob Hotte – Journaliste 

Article rédigé par Jacob Hotte – Journaliste

Le Canada est souvent perçu comme étant une mosaïque culturelle : un endroit où règne une diversité de culture, de langues et de croyances. Le multiculturalisme est un palier significatif de la société canadienne et celui-ci s’étend dans divers domaines, tels que l’art. L’artiste-compositeur-interprète Élage Diouf, natif du Sénégal et habitant maintenant à Montréal, en est un exemple. 

En échange avec La Rotonde, Élage Diouf témoigne de l’importance de cette diversité, notamment à travers de sa musique. Diouf inclut dans ses chansons diverses empreintes de ses récents voyages, mais aussi de son vécu, soit par la fusion de genres musicaux, ou encore l’inclusion de différentes langues qui l’ont personnellement marqué. C’est le cas dans son tout récent album, pour lequel il est actuellement en tournée.

Un artiste à diverses facettes

Originaires de Dakar au Sénégal, Diouf et son frère, Karim, se sont installés à Montréal à la suite d’une tournée au Québec. L’artiste a apporté dans son art sa langue maternelle, le Wolof, ainsi qu’une combinaison de styles musicaux, comme le Blues et le Folk. L’artiste sénégalais a sorti son premier album, Dund (« Vivre » en français), en duo avec son frère, en 2003.

Diouf a commencé sa carrière en solo en 2010 avec la sortie de son premier album, Aksil, soit le terme Wolof pour « bienvenue » ou « entrez ». L’artiste a sorti son plus récent album en 2021 : l’œuvre musicale, intitulée Wutiko, soit « La quête » en français, a introduit de nouvelles influences musicales, comme le Reggae. En échange avec La Rotonde, Diouf explique cette nouveauté par un récent voyage qu’il a entrepris à Cuba. Cependant, des éléments passés comme ses paroles en Wolof, ainsi que ses genres musicaux typiques, y sont toujours présents.

Avec la sortie de son nouvel album, des séries de tournées consécutives sont aussi annoncées par l’artiste sénégalais, ce qui l’apportera partout à travers le Québec.

Une performance hors du commun 

Le 10 février 2023, Diouf a mis pied au Centre Culturel du Vieux-Aylmer, le Cabaret de La Basoche, où il a fait spectacle. La représentation de son album a apporté son public là où il a fait ses voyages. Des sons afro-caribéens y ont été présents, parmi le blues et le folk.

Joannie Gemme a décrit l’expérience comme étant un spectacle qui inspirait beaucoup le bonheur. Cette dernière a applaudit Diouf, ainsi que sa troupe, pour leur énergie sur scène. Renaud Grossman, un admirateur dédié d’Élage Diouf, n’en était pas à sa première performance de ce dernier. Il a souligné l’animation de l’événement comme un des points qu’il a beaucoup apprécié lors du spectacle.

Ce que les deux spectateurs ont mentionné par-dessus tout est l’unicité de Diouf, surtout parce qu’il a chanté en Wolof. C’est un élément qui n’est quasiment jamais retrouvé sur la scène artistique canadienne et qui aide Diouf à se différencier des autres, font remarquer les deux participants. Le chanteur décrit cette facette comme un bagage qu’il a apporté du Sénégal, en se relocalisant au Canada. Il ajoute que cette partie de sa musique contribue à son originalité en tant qu’artiste. Diouf élabore qu’il n’essaye pas de se bloquer dans une catégorie musicale, c’est pourquoi il décide de fusionner autant de diversité dans sa musique.