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Élections fédérales 2021 : Entrevue avec Mona Fortier du parti Libéral

Rédaction
18 septembre 2021

Crédit visuel : Alex Tetreault – Courtoisie

Entrevue réalisée par Nouha Chaouati – Journaliste

Mona Fortier, ancienne diplômée de l’Université d’Ottawa, part favorite dans la circonscription d’Ottawa-Vanier qui, depuis sa création, n’a élu que des député.e.s libéraux.ales. Elle s’est entretenue avec La Rotonde afin de présenter ses projets et ceux de son parti pour la communauté et pour le Canada.

La Rotonde (LR) : Quand et pourquoi vous êtes vous lancée en politique ? 

Mona Fortier (MF) : Après avoir été impliquée dans ma communauté au niveau des organismes francophones au Parti libéral pendant plus de 25 ans, j’ai décidé de mettre mon nom sur le bulletin en 2017. J’ai réussi pendant quatre ans à travailler avec la communauté et à servir les gens d’Ottawa-Vanier et je veux continuer à les servir.  

LR : Quels sont les enjeux les plus importants à Ottawa-Vanier ? 

MF : Je pense que c’est de finir la lutte contre la pandémie de COVID-19 et évidemment de poursuivre avec la relance et la reprise économique grâce au programme libéral que nous avons, avec entre autres le programme de garde d’enfants à dix dollars par jour. C’est un programme qui aiderait beaucoup de familles chez nous, et je veux travailler fort pour y arriver. 

Nous sommes en situation d’urgence climatique, donc il faudrait, avec la ville,  la province, les communautés autochtones, s’assurer de lutter contre les changements climatiques pour atteindre la cible de 40 à 45 % d’émissions de gaz à effet de serre en deçà de 2005. Je crois que nous avons le meilleur plan pour y arriver. 

Il faut également continuer à célébrer Ottawa-Vanier parce que c’est une communauté diversifiée et inclusive ; continuer à défendre et à promouvoir la vitalité des communautés francophones, des Premières Nations, Inuits, et Métis et le financement des organismes locaux. 

LR : La crise sanitaire a été désastreuse pour la santé mentale de beaucoup de Canadien.ne.s, et notamment des étudiant.e.s. Comment comptez-vous pallier le manque de services en santé mentale ? 

MF : Il faut dire que la santé mentale, c’est la santé. Le Parti libéral s’est engagé à établir un transfert canadien en matière de santé mentale auprès des provinces, territoires, et partenaires autochtones pour qu’ils puissent offrir de meilleurs soins de santé mentale.

En ce qui concerne notre système de santé à travers le pays, nous devons le renforcer. Ce n’est pas juste la COVID-19 qui a fait en sorte qu’on a réalisé qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire. Notamment pour les soins de longue durée, pour la santé mentale et pour avoir plus de professionnel.le.s de santé qui offrent les services de première ligne.

LR : Face aux nombreux.ses citoyen.ne.s Canadien.ne.s qui refusent de se faire vacciner, quelle est la stratégie à adopter ? Faut-il rendre la vaccination obligatoire ?

MF : Oui, complètement, et si le gouvernement est élu, nous rendrons obligatoire la vaccination pour les personnes qui travaillent dans la fonction publique. Nous allons continuer à travailler fort avec les provinces et les territoires qui ont la compétence de la santé en les soutenant pour qu’on puisse avoir des passeports vaccinaux. On est prêts à investir un milliard de dollars pour les aider à les mettre de l’avant. 

LR : Quelles mesures comptez-vous prendre pour lutter contre la hausse des prix du logement et pour aider les personnes itinérantes d’Ottawa ? 

MF : On a une stratégie pour éliminer l’itinérance dans le cadre de la stratégie nationale de logement. Comme vous le savez peut-être, il y a un investissement dans les logements rapides à Ottawa. Il y a également le projet de la Maison des vétérans qui a vu le jour dans le secteur du Village des Riverains où habitent des vétérans qui étaient itinérants. Nous allons continuer à faire des projets dans ce sens avec nos partenaires de la ville d’Ottawa.

Pour ce qui est de l’abordabilité du logement, c’est une question sérieuse qui a été impactée par la crise. Pour faciliter l’accès à la propriété, nous allons aider les locataires à devenir propriétaires en consacrant un milliard de dollars au développement et à la mise à l’échelle de projets de location. Il y aura une option d’achat en collaboration avec le secteur privé et des organismes à but non lucratif. 

Nous allons également aider les jeunes Canadien.ne.s à mettre leur argent de côté plus rapidement en créant le compte d’épargne premier logement, qui va permettre aux moins de 40 ans d’économiser jusqu’à 40 000 dollars sans être imposé.e.s en vue de l’achat d’une première propriété. Nous allons aussi doubler le crédit d’impôt pour l’achat d’une première propriété, qui passera donc de 5 000 à 10 000 dollars.

LR : La hausse des frais de scolarité combinée à celle des loyers dans la ville d’Ottawa représente une augmentation des dépenses non-négligeables pour la population étudiante, les propositions de votre programme en tiennent-elles compte ?

MF : Concrètement, nous allons éliminer définitivement les frais d’intérêt sur les prêts étudiants. On sait que les étudiant.e.s ont été le groupe ou un des groupes les plus frappés par la pandémie, alors plusieurs des mesures que l’on met de l’avant vont leur bénéficier, comme le programme de santé mentale ou le programme de garde d’enfants, qui peut aider les familles dont les parents sont aux études.

LR : Quelle a été votre réaction suite aux découvertes macabres qui ont été faites sur les terrains d’anciens pensionnats pour Autochtones ? Selon vous, les efforts du gouvernement actuel sont-ils suffisants en vue d’une réconciliation durable avec les descendant.e.s des peuples autochtones ? 

MF : Je vous dirais qu’on a plusieurs mesures clés depuis 2015 avec les communautés autochtones. Nous avons fait plusieurs investissements sans précédent. Il faut dire et reconnaître que la vérité, elle est là. Il faut se réconcilier avec les peuples autochtones et continuer à travailler ensemble pour s’assurer que l’on met de l’avant plusieurs mesures nécessaires pour soutenir les peuples autochtones.

LR : Où se situent le changement climatique et l’environnement dans votre liste de priorités ?

MF : Je suis très fière de dire que nous avons un plan très ambitieux et réaliste pour pouvoir atteindre les cibles que nous avons déterminées. Notre objectif est de s’assurer d’avoir un écosystème de véhicules électriques en augmentant évidemment la production desdits véhicules au Canada. Nous visons d’installer 50 000 bornes de recharge à travers le pays. Cela va nous aider à réduire nos émissions et à faire la transition vers les voitures électriques. Nous allons aussi réduire et éliminer le plastique et travailler à créer et restaurer des milieux boisés afin de capturer et d’entreposer du carbone.

Le plus important dans notre plan, c’est qu’il a été développé en partenariat avec plusieurs économistes et environnementalistes, afin qu’il soit réaliste et durable.

LR : Quelle importance accordez-vous à la promotion de la francophonie et du bilinguisme à Ottawa et au Canada en général ? 

MF : Oui, c’est très important. Ce qui me préoccupe le plus, c’est la situation des établissements postsecondaires qui offrent des services en français. En tant que gouvernement fédéral, nous investissons près de 290 millions de dollars auprès des établissements bilingues et francophones à travers le pays.

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