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La vie dans les résidences pendant la pandémie

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16 septembre 2020

Crédit Visuel : Mathieu Tovar-Poitras – Directeur général

Par Thelma Grundisch – Journaliste

Alors que la pandémie ne cesse de progresser, et que sa deuxième vague nous frappe en ce moment même, le service du logement de l’Université d’Ottawa a décidé de maintenir certaines de ses résidences ouvertes, majoritairement pour les étudiant.e.s internationaux.ales. Mais les résidences universitaires avec les restrictions sanitaires actuelles, ça donne quoi ?

Nous nous sommes entretenus avec Ines Laamrani El Idrissi, étudiante en troisième année d’un baccalauréat en Finance, qui réside dans la résidence Annexe. Étudiante internationale d’origine marocaine, elle a accepté de nous donner ses impressions sur la vie en résidence.

La Rotonde (LR) : Vis-tu en résidence sur le campus ? As-tu des colocataires ? Es-tu restée en résidence pour l’été ?

Ines Laamrani (IL) :  Oui, je vis en résidence sur le campus et j’ai deux colocataires dans mon appartement. Je suis restée en résidence cet été aussi parce que je n’ai pas pu rentrer au Maroc à cause de la COVID. 

LR : Qu’est-ce qui a changé pour toi depuis le coronavirus, dans les résidences ?

IL : Au début, mi-mars, il y a eu beaucoup de stress, de changements. Les gens ne savaient plus vraiment quoi faire : si tu dois rester dans ta chambre, si tu peux sortir, [les règles de] la distanciation […].

LR : Y a-t-il une nouvelle organisation, de nouvelles règles ? Est-ce que tu pourrais nous expliquer un peu comment ça marche ?

IL : J’ai remarqué que le dispositif de sécurité en résidence a été renforcé.

Il y avait beaucoup plus d’agents qui surveillaient si on appliquait les règles de distanciation, on n’avait plus le droit de recevoir d’invité.e.s, toutes les salles communes ont été fermées et pour les ascenseurs, on ne pouvait être qu’une seule personne à la fois. 

Après ça s’est un peu plus amélioré, mais on n’a toujours pas le droit d’avoir des invité.e.s qui viennent de l’extérieur ; on a quand même le droit d’accepter deux personnes qui vivent dans la même résidence que nous. C’est le protocole maintenant […]. Il y a toujours la sécurité en bas (à l’accueil) et la gym d’Annexe a rouvert […].

 Le port du masque est obligatoire maintenant et vers mai ou juin, on nous a distribué deux masques en tissus par personne, et des lots de nettoyages. 

LR : Est-ce que tes colocataires et toi avez fait des changements dans votre mode de vie, dans les règles de votre appartement ?

IL : Non, on n’a pas fait de nouvelles règles. We act normal. On avait du stress au début à la mi-mars, mais c’est correct, on n’a pas vraiment changé les choses. 

LR : Comment ces règles affectent-elles ton quotidien ?

IL : C’était très stressant au début, il fallait que je reste dans ma chambre, je ne pouvais plus aller au travail, je n’avais plus de travail. Tu dois rester dans ta chambre, tu te sens un peu isolée, ta famille est loin de toi, c’était […] ça le plus dur.

C’est quand même bien d’avoir des gardes de sécurité maintenant, surtout quand t’es une fille, on se sent plus en sécurité, c’est rassurant. 

Le fait aussi qu’il y ait des distributeurs de gels hydroalcoolique, ça aussi c’est bien, et j’aimerais qu’on l’instaure pour toujours parce que c’est très hygiénique […]

LR : Est-ce que tu as entendu dire qu’il y a eu un premier cas de COVID en résidence ?

IL : Oui, je viens de l’apprendre. Ça ne fait pas longtemps, mais j’ai reçu un mail de la résidence qui disait de ne pas s’inquiéter, que la personne est en quarantaine. 

LR : Est-ce que c’est quelque chose qui t’inquiète ? Te sens-tu en sécurité en résidence ? 

IL : Non, pas vraiment, je m’en doutais. Je me disais toujours qu’avec la rentrée, il y aurait des nouveaux cas, mais si la personne suit les règles et qu’elle reste isolée en quarantaine, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Je me sens en sécurité, oui. 

LR : Est-ce que tu es satisfaites de la manière dont le service du logement communique avec vous par rapport au COVID ? 

IL : Oui, je trouve que ça se passe bien globalement. C’est une situation vraiment jamais vue, mais il y a quand même des efforts. 

LR : Qu’est-ce qui pourrait être fait différemment selon-toi ? 

IL : Je crois que tout est bien fait parce qu’ils nous ont quand même envoyés des mails, ils faisaient des sondages par rapport à la santé mentale. Si on avait besoin de réparations, c’était rapide aussi. […] J’aimerais juste qu’ils gardent les règles d’hygiène après la pandémie.  

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