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Sports et bien-être

Francophonie et sport

Web-Rotonde
10 mars 2013

– Par Léa Papineau Robichaud – 

En ce mois de la francophonie, La Rotonde a interrogé différents athlètes des Gee-Gees sur la place qu’occupe le français dans les équipes sportives. Voici ce qui est ressorti de cette petite enquête.

Le bilinguisme, un atout

D’abord et avant tout, la grande majorité des athlètes, autant francophones qu’anglophones, pensent que le bilinguisme à l’Université d’Ottawa est une très bonne chose. « Je pense que c’est une bonne chose que les étudiants aient l’opportunité d’étudier dans les deux langues. En plus, les étudiants peuvent apprendre ou améliorer leur langue seconde », pense le quart-arrière des Gee-Gees, Aaron Colbon. « Je pense que le bilinguisme est définitivement une force à l’Université d’Ottawa et qu’il est en fait l’essence du fondement même de la nationalité canadienne anglaise et française au sein d’une même communauté », renchérit son coéquipier, Maxim Lepinay. Le bilinguisme aurait même influencé le choix des volleyeuses et sœurs jumelles, Myriam et Kelsie English, de venir étudier à l’Université d’Ottawa.

Certains soulignent même que le bilinguisme est avantageux au niveau du sport. « On peut recruter les meilleurs athlètes anglophones, mais aussi les meilleurs athlètes francophones. Les autres universités ne peuvent pas vraiment faire ça », souligne le footballeur Julien Campbell.

Pour d’autres, l’Université donne trop d’importance aux francophones. « Je pense que l’école est trop francophone. Ils accommodent beaucoup les francophones, pourtant on est en Ontario. Par exemple, je ne pense pas qu’il devrait y avoir du français en premier sur des pancartes puis l’anglais en deuxième », dit le basketteur Vikas Gill.

Les francophones s’adaptent

Même si anglophones et francophones s’entendent pour dire que le bilinguisme est avantageux, les athlètes avouent que leurs entraînements se déroulent en anglais. « Nos pratiques sont à 90 % en anglais pour la simple et bonne raison que les joueurs francophones parlent un minimum d’anglais, tandis que plusieurs joueurs anglophones ne parlent pas du tout le français », affirme Paul Forster, hockeyeur originaire de Vancouver, qui fait ses études universitaires à moitié en français. « Les francophones doivent s’adapter au climat linguistique, mais très rarement le contraire. Il faut toutefois mentionner que le français n’est pas une langue »facile», mais comme dans toute chose de la vie, quand on met les efforts nécessaires on est capable d’apprendre », ajoute la hockeyeuse Janie Paquette.

Cela dit, les Gee-Gees interrogés affirment que les deux langues sont parlées dans le vestiaire, même si parfois l’anglais prend un peu plus de place. « En général nous parlons en anglais pour que toutes les filles puissent comprendre, mais s’il y a uniquement des filles francophones dans le vestiaire, on parle souvent en français », explique la volleyeuse Colleen Morelli. « La réalité est qu’il est asocial d’échanger en français devant les anglophones, car c’est comme si on les rejette de la conversation alors que l’essence même de la cohésion au sein d’une équipe est la bonne communication », décrit Maxim Lepinay.

Par contre, plusieurs aimeraient donner beaucoup plus de place au français dans le sport, mais la langue universelle dans le monde sportif restera malgré tout l’anglais. « Si ton rêve c’est d’aller jouer professionnel et bien, tout au professionnel est en anglais, donc selon moi c’est un plus pour les Québécois qui viennent jouer ici, car ils seront habitués à un environnement anglophone », conclut Julien Cambpell.

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