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La francophonie prend de la place à Queen’s Park

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2 octobre 2017

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Par : Mathieu Tovar-Poitras-Rédacteur en chef

 

Suite aux multiples annonces du gouvernement ontarien à l’intention de la communauté franco-ontarienne, plusieurs s’interrogent sur divers dossiers. Afin de répondre à certains points d’interrogation, La Rotonde s’est entretenue avec la ministre ontarienne des Affaires francophones, Marie-France Lalonde.

La Rotonde : Que pensez-vous de l’état de la francophonie en Ontario ?

Marie-France Lalonde : Moi je dis qu’elle est plus forte que jamais. Les Franco-ontariens ont une richesse incroyable, une histoire incroyable et c’est important d’en parler, mais aussi d’agir comme gouvernement pour démontrer par des actions concrètes l’importance des Franco-ontariens.

LR : Que pensez-vous de la révision du curriculum des écoles anglophones pour y inclure l’histoire et la culture franco-ontarienne ?

MFL : Effectivement, c’est un engagement. Pour nous, il est très important que les jeunes, particulièrement nos anglophones et nos francophiles, comprennent la signification du 25 septembre, les impacts du Règlement 17, et toute l’histoire qui se rattache à notre vécu. Sensibiliser, c’est faire comprendre et c’est créer une meilleure synergie, une meilleure approche.

LR : Que pensez-vous du projet visant à officialiser le bilinguisme à Ottawa ?

MFL : Je le soutiens depuis 2014. Le dossier me tient à cœur à titre de ministre des Affaires francophones et en tant que députée d’Ottawa-Orléans. Ma collègue Natalie Desrosiers a parlé très ouvertement qu’elle aimerait que le gouvernement reprenne son projet de loi privé [pour qu’il devienne public, prenant de plus grandes proportions]. Je crois fermement qu’il y a quand même un processus à respecter, mais l’idée flotte à savoir comment on pourrait faire avancer le dossier. Il est possible que d’ici la fin de l’année, on va pouvoir trouver une solution.

LR : Pourriez-vous nous expliquer votre nouveau mandat ministériel ?

MFL : Nous avons fait un grand pas : c’est un ministère à part entière qui représente les francophones, donc qui possède plus de ressources. Ça démontre l’importance que notre Première ministre accorde à la francophonie. L’étape suivante sera d’augmenter nos ressources humaines, car le ministère devra s’adapter au cours des prochaines années. Un exemple concret [est notre rôle] à l’Organisation internationale de la Francophonie. Nous sommes un membre observateur, mais je veux y être plus impliquée. On a aussi créé un fond communautaire francophone de deux millions de dollars pour des projets francophones au sein de l’Ontario.

LR : Quelle est votre position au sujet de l’Université franco-ontarienne ?

MFL : Et bien on est en 2017, c’est à peu près temps qu’on aie notre université. Maintenant, si on regarde l’emplacement suggéré dans le centre sud-ouest, le rapport Le temps d’agir ! [2016] identifie une lacune concernant le soutien des programmes francophones dans la région de Toronto. L’annonce a été très importante et elle contient aussi des petites ouvertures de partenariats avec d’autres universités, telles l’Université Laurentienne et l’Université d’Ottawa. C’est dans le fond un complément, une bonification du soutien à nos jeunes francophones. Ce qui est vraiment important pour moi, c’est l’aspect par et pour [les franco-ontarien.ne.s] de la gouvernance. Ce que j’ai dit depuis le début c’est que le conseil de planification va nous emmener des outils pour un travail que nous avons à faire et c’est exactement ce qui s’est passé.

LR : Que répondez-vous aux remises en question de certains aspects du projet ?

MFL : Nous allons faire des actions très concrètes qui vont démontrer notre grand appui de ce dossier. Nous allons commencer par bâtir une université de langue française par et pour, avec une gouvernance franco-ontarienne. Deuxièmement, nous allons créer des partenariats pour soutenir cette université. Troisièmement, il y aura peut-être des opportunités d’affiliation avec d’autres universités qui voudront s’affilier avec elle, ce qui est un aspect innovateur et pratique. Je suis fière d’avoir participé à cette annonce à cause de son importance pour assurer que [les] jeunes dans la grande région de Toronto aient une opportunité de continuer d’étudier en français et, au niveau ontarien, ouvrir la porte à des partenariats et une augmentation des programmes pour soutenir nos jeunes.

LR : Des annonces de projets liés à la jeunesse franco-ontariennes sont-elles prévues pour les prochains mois ?

MFL : Lorsqu’on parle de l’université de langue française, il faut déposer un projet de loi pour créer l’entité, c’est donc une annonce importante pour nos jeunes qui aboutira à un projet de loi. Dans les prochains jours, je ferai une annonce concernant l’ouverture du fonds communautaire francophone, donc les demandes pourront commencer à rentrer au sein du gouvernement. J’espère que la jeunesse va regarder ce fonds et apporter de nouvelles idées pour faire rayonner notre francophonie.

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