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Hommage aux femmes autochtones disparues

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9 octobre 2012

– Par Cyrine Taktak –

 

Jeudi dernier, environ deux cent personnes se sont réunies sur la colline du Parlement en mémoire des femmes autochtones assassinées ou portées disparues. Organisée sous l’égide de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), cette cérémonie de recueillement constituait la sixième édition des « Veilles de Sœurs par l’esprit ».

En 2005, l’AFAC a fait du 4 octobre une date emblématique la désignant journée de souvenir et d’hommage en mémoire des femmes et des jeunes filles autochtones violentées, portées disparues ou assassinées. Au commencement, ce sont les familles des victimes qui ont initié le mouvement des Sœurs par l’esprit. Depuis, ces veilles ont lieu un peu partout au Canada et rassemblent de plus en plus de monde. Selon Michelle Audette, présidente de l’AFAC, ces veilles sont « la manifestation d’un mouvement de changement social, que les médias devraient signaler comme un événement majeur. »

Pendant presque deux heures, des hommages et témoignages se sont succédés rappelant l’urgente nécessité de dénoncer et de faire savoir les violences que subissent les femmes autochtones. Selon Statistiques Canada, elles sont trois fois et demie plus susceptibles d’être victimes de violences, de menaces et d’agressions.

Des membres des familles des victimes ont pris la parole faisant part de la vie des ces femmes, avant le drame. Des chants, des battements de tambour, des chandelles rendaient l’atmosphère solennelle. Beaucoup ont critiqué l’inaction du gouvernement canadien sur la situation. Selon l’Assemblée des premières nations, depuis les années soixante, sur les 600 cas de femmes autochtones disparues ou assassinées qui sont survenus, la plupart d’entre eux n’ont jamais été résolus.

 

Suite à cette cérémonie, une marche contre la violence faite aux femmes, « La rue, la nuit, les femmes sans peur » a été annoncée. Elle a réuni une centaine de personnes sur la colline du Parlement pour se diriger vers le marché By.

L’Association des étudiant(e)s en études des conflits et des droits humains de l’Université d’Ottawa faisait partie de la marche. Pour Vanessa Ann Rydell, présidente de l’Association, le droit des femmes est un enjeu directement lié aux droits humains. L’évènement de cette année était « très saisissant » parce qu’il fut associé au mouvement des Sœurs par l’esprit, ce qui le rendait « encore plus percutant ». Selon elle, le fait d’organiser la marche le même soir que la veille était une bonne façon d’intégrer plusieurs groupes de femmes dans un élan plus large.

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