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Procrastination

Ils peuvent prendre nos vies, mais jamais… notre liberté!

Web-Rotonde
18 septembre 2013

– Par les FTX de Trouble –

Sages mots que compose ce titre. Les mots d’un homme parmi les plus grands, l’Honorable Mel Gibson. Tirées du film Cœur Vaillant (Braveheart pour les Anglo-Saxons), ces paroles, provenant tout droit de la conquête de l’Écosse de 1995, trouvent maintenant un nouveau sens. Le gouvernement Marois vient tout juste de déposer la moins grosse surprise de l’histoire de la politique québécoise, soit le projet de Charte des valeurs québécoises (la « Charte »). Comme le gouvernement de Pauline en est un des plus innovateurs, le dévoilement officiel de ce projet s’accompagne d’une vidéo mise en ligne sur Youtube par notre bon vieux Bernard Drainville national, ainsi que d’une stratégie publicitaire à base de petits papiers pliés.

Cette charte fut la source par excellence des spéculations politiques des dernières semaines, notamment concernant la façon dont elle ruinerait notre vie. Le sujet en est un chaud et délicat, comme tout ce qui est de près ou de loin relié à la religion. D’autant plus considérant le scandale international du droit au port du turban lors de parties de soccer. Alors que certains voyaient en ce scandale une totale perte de temps et d’autres des possibilités stratégiques de placement du ballon à l’aide du chignon de cheveux lors d’un coup de tête bien calculé, le PQ, lui, y a vu une opportunité d’utiliser ce débat de second plan afin de lobotomiser les plus sots d’entre nous.

Dans son vidéo promotionnel, le ministre Drainville cligne énormément des yeux. Trop pour être honnête. Il semble réellement nous cacher quelque chose. Au moins il n’a pu nous cacher les coûts de la campagne publicitaire entourant la Charte, ces coûts s’élevant à la modique somme de 1,9M $. Heureusement, cela ne revient qu’à « 25 cents par Québécois », comme nous a rapportés le ministre Drainville, regrettant probablement déjà ces paroles. En effet, si notre ancien ministre des finances était toujours actif en politique, nous le verrions probablement « bachand » sur Pauline à grand coup de calculatrice. Il est effectivement bien difficile de faire confiance à une organisation dont la chef n’a su faire preuve d’aucune neutralité politique en claquant des casseroles et en portant le carré rouge à l’Assemblée nationale, en pleine « guerre civile » québécoise, pour ensuite changer d’avis sur un dix cents (les 25 étant tous utilisés pour la Charte). Comment ne pas croire un hypocrite, nous l’ignorons nous-mêmes.

Au surplus, il semblerait que les spéculations engendrées par les médias avant l’annonce officielle furent tout à fait exagérées et sensationnalistes, ce qui serait une première en journalisme. Sincèrement, mesdames et messieurs les journalistes, les Québécois sont-ils réellement en faveur de la Charte? Comme nous faisons face à deux parties innocentes (PQ et médias), situation inusitée, nous vous l’accordons, il devient difficile de voir qui a le plus raison, ou le moins tort. Il faut réussir à filtrer l’information provenant des médias, et celle venant du Parti Québécois. D’une part, des gens payés pour ne rapporter que les faits les plus purs, sans aucun biais, et d’autre part, la neutralité incarnée par des gens pas du tout opportunistes.

Alors, la charte, elle accorde à la société plus ou moins de liberté? Nous le verrons avec le temps, après que les périodes extrémistes des deux camps se seront calmées, laissant la raison émerger. On s’en reparle dans un an.

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