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Sports et bien-être

Karina Krueger Schwanke: jouer pour le Canada comme objectif

Web-Rotonde
18 mars 2013

– Par Ghassen Athmni – 

C’est la latérale brésilienne de l’équipe de volleyball, récipiendaire du prix de meilleure joueuse des Sports universitaires de l’Ontario (SUO) cette saison, qui se confie à La Rotonde cette semaine. La numéro dix des Gee-Gees revient sur la terrible blessure au genou qu’elle s’est faite lors de la finale du Sport interuniversitaire canadien (SIC) et nous révèle ses ambitions pour le futur.

 

La Rotonde: Beaucoup de volleyeurs et de volleyeuses ont pratiqué d’autres sports avant de faire carrière dans cette discipline, est-ce aussi ton cas?

Karina Krueger Schwanke: Absolument. J’ai commencé avec le tennis de table, c’est d’ailleurs dans cette discipline que j’ai remporté mes premières médailles. Par la suite, une entraîneuse de volleyball au centre communautaire dans lequel je pratiquais le tennis de table à Blumenau, au Brésil, m’a convaincue de changer de sport. Ma mère avait joué au volleyball dans sa jeunesse, cela m’a aussi aidée à me décider.

 

LR: Comment as-tu atterri à Ottawa?

KKS: En 2007, je suis venue ici visiter de la famille, une de mes amies m’a fait découvrir l’équipe. Au début, cela m’a paru étrange parce qu’au Brésil nous jouons pour des clubs. Dans mon pays, pour faire carrière, il faut abandonner l’école au moins temporairement. Pouvoir faire ses études et participer à un championnat compétitif en même temps était possible à Ottawa, c’est donc là que j’ai choisi d’aller.

 

LR: Les sportifs quittent d’habitude leurs pays en tant que professionnels, qu’est-ce que cela fait d’être une étrangère dans une équipe universitaire?

KKS: C’est drôle, j’ai l’impression d’être toujours sous les projecteurs, j’entends les gens dans les gradins dire: « Je veux voir la Brésilienne jouer, c’est laquelle? C’est quoi son numéro ? ». En même temps, je suis d’origine allemande, du coup je ne ressemble pas vraiment au stéréotype que les gens se font des Brésiliennes, je passe souvent inaperçue en dehors des terrains. Par ailleurs, c’est en clin d’œil au joueur de soccer brésilien que j’ai choisi de porter le numéro dix.

 

LR: Est-ce que le prix de meilleure joueuse de la saison fait peser plus de pression sur tes épaules?

KKS: Je tiens à dire que ce prix est venu couronner une saison plus difficile qu’on le pense à première vue. Des problèmes administratifs m’avaient interdit de jouer quelques matchs en début de saison et j’ai eu quelques difficultés physiques par la suite. Je pense que la pression augmente au fur et à mesure qu’on s’améliore. Même si, dans ma conception des choses, je joue d’abord pour moi-même et pour me faire plaisir, je commence à saisir l’importance que cela peut revêtir pour les supporters.

 

LR: Quel est l’état actuel de ta blessure, vas-tu être prête à temps pour la saison prochaine?

KKS: Non, je vais être privée de compétition pour encore neuf mois. J’espère faire mon retour en janvier. C’est ma première blessure grave au genou, c’est terriblement frustrant. Ceci dit, je ne crains vraiment pas pour mon niveau de jeu.

 

LR: Myriam et Kelsie English nous avaient dit qu’elles allaient tenter de passer professionnelles, penses-tu faire la même chose?

KKS: Honnêtement, mon prochain objectif c’est d’obtenir la nationalité canadienne en vue de jouer pour le Canada. Malheureusement, ma blessure ne va pas me permettre de chercher un club professionnel cette année, mais c’est une chose à laquelle je réfléchis, bien entendu.

 

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