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La campagne électorale américaine sur le campus

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5 novembre 2012

Annalisa M. Harris

Les élections aux États-Unis: seulement pour les Américains? Oubliez cette idée. Le duel Obama-Romney soulève les passions des deux côtés de la frontière et le campus de l’Université d’Ottawa n’est pas épargné.

Les élections américaines au Canada

D’après les étudiants rencontrés par La Rotonde, parmi lesquels plusieurs sont membres du club des jeunes libéraux de l’Université d’Ottawa, si les élections américaines fascinent au Canada, c’est du fait de la puissance de notre voisin du Sud. La politique américaine a des répercussions sur toute la planète: « Nous sommes interreliés. Quand la récession a frappé les États-Unis, on a ressenti les effets au Canada aussi », d’après Nasha Brownridge, étudiante en science politique et administration publique.

Certains membres de la communauté étudiante suivent des enjeux particuliers: « Je veux voir qui gagne, mais j’ai aussi un intérêt pour les droits des femmes et de la communauté GLBT (gais, lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles) aux États », affirme Dayna Pres, étudiante en science politique et en études des femmes.

Barack Obama semble être le candidat de choix parmi les étudiants rencontrés, loin devant Romney. Nasha Brownridge nous explique son choix: « Je trouve qu’Obama est beaucoup plus progressiste. Pour ce qui est des idéaux canadiens, il représente ce que, nous, on représente. » Pour Daniel Nowoselski, en administration publique et sociologie, Obama représente un « équilibre entre coupures et dépenses pour la justice sociale [qui] correspond à [s]a vision du monde ». Il poursuit en avançant que, « même si Romney est un modéré, il y a assez d’extrémistes fanatiques de droite dans la Chambre et dans le Sénat et [il] préfère avoir Obama comme contrepoids que Romney. »

Catherine Gauthier, chargée des communications pour le club des conservateurs de l’U d’O, affirme que « nous ne supportons pas officiellement un candidat ou un autre. Chacun des candidats manifeste des caractéristiques positives, mais chacun a des caractéristiques négatives aussi. » Elle ajoute: « Nous supportons le candidat qui est le plus fort quant aux relations avec le Canada et il revient aux citoyens des États-Unis de choisir le candidat qui serait le plus qualifié pour ramener l’économie prospère. »

S’immiscer dans la campagne

Au cours de la fin de semaine du 27 et 28 octobre, Nasha Brownridge et Ian Brown, étudiants en science politique et en études en mondialisation, accompagnés d’un groupe de jeunes politisés, ont donné un coup de main à la campagne de Barack Obama. La destination était l’état du New Hampshire où Romney et Obama sont au coude-à-coude. Dans la ville de Manchester, ils ont travaillé au quartier général démocrate et surtout sillonné le huitième district en faisant du porte-à-porte.

Le point culminant consistait en l’occasion d’assister à un rassemblement avec le président Obama. « C’était une des expériences les plus importantes de ma vie », s’enthousiasme Ian Brown. Nasha Brownridge est d’accord: « On a entendu Obama parler le samedi. Il est un très bon orateur et on était vraiment impressionnés par ce qu’il a dit! »

La politique aux États-Unis 

Les élections constituent une occasion en or d’en apprendre un peu plus sur la politique américaine. On remarque qu’aux États-Unis, la politique se fait autrement qu’au Canada. À Manchester, le bureau local de la campagne d’Obama roule depuis le mois d’octobre de l’année passée. Au Canada, les partis politiques n’ont tout simplement pas les moyens de faire cela. De plus, les votes sont multiples car les Américains, le 6 novembre, choisissent non seulement leur président, mais aussi leurs représentants au congrès et, pour certains, leurs gouverneurs. Le tiers du Sénat sera également renouvelé et, selon les États, différents référendums se tiendront.

Le voyage au New Hampshire a changé les perceptions que les étudiants canadiens avaient des États-Uniens. « Je pensais que seulement les riches votaient pour Romney. […] La vérité est plus complexe », constate Nasha Brownridge.

Pour Ian Brown, la campagne américaine se démarque par sa négativité: « Quand on était chez nos hôtes américains, les deux nuits, il y avait toujours des publicités négatives à la télévision. C’était très polarisé. Je trouve qu’ici, au Canada, on est plus cordial entre candidats. »

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