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Opinions

La journée nationale du ROC

Web-Rotonde
13 février 2012

CHRONIQUE Hors l’aile

Vincent Rioux | Chef de pupitre
Twitter @vmrioux

Samedi dernier, au grand bonheur d’une majorité de Canayens, c’était la « Journée nationale du hockey », un évènement créé de toutes pièces par la CBC et la Banque Scotia, pour renforcer la fibre nationale et, du même coup, faire une immense campagne de publicité.

Je ne comprends pas les francophones, Québécois ou autres Franco-Canadiens qui sont en extase devant cette journée. Si au moins la CBC avait quelqu’un d’autre que Don Cherry comme emblème de cette journée nationale, ce serait un bon début.

Le problème, c’est que la CBC se fout éperdument de la société québécoise. Et encore plus durant la Journée du hockey. Si au moins le vieux Bob Cole ne disait pas grossièrement « Dèïharnaï » à la place de Desharnais, je serais peut-être déjà plus conciliant envers le vieux routier.

En contraste, Pierre Houde s’efforce de vérifier comment les noms se prononcent. Je trouve que c’est une marque de respect. Peu importe la nationalité du joueur, Houde va demander au joueur en question comment se prononce son nom.

Ce n’est pas juste Bob Cole qui prononce mal les noms; ce sont presque tous les commentateurs et analystes anglophones (à l’exception de Pierre McGuire et de Tony Marinaro). C’est répandu et c’est ce qui rend la chose aberrante. Les anglophones trouvent ça correct de mal prononcer les noms.

Je ne cible pas Cole en particulier, mais plutôt l’attitude généralisée qu’adoptent les commentateurs sportifs anglophones. Je trouve irrespectueux de continuellement appeler les noms francophones à l’anglaise.

Si on veut que les Québécois croient, un tant soit peu, au fédéralisme, il faudrait au moins que nos « compatriotes » anglais se montrent plus ouverts à la culture québécoise.

Je veux bien croire que le français est une langue difficile à apprendre, mais là, on est à la CBC. Télévision d’État, payée par les contribuables. L’objectif premier ne devrait pas être le profit, mais plutôt de favoriser l’émergence d’une forte culture canadienne.

Ça veut aussi dire que d’avoir un abruti comme Don Cherry à la Hockey Night in Canada ne devrait pas être toléré.

Ses attaques à répétition envers les Québécois et autres nationalités et ses mentions honorables aux soldats à chaque maudite émission suffisent à provoquer chez moi un profond mépris envers notre réplique nationale de Bill O’Reilly.

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