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Arts et culture

La question culturelle et féminine chez Marguerite Andersen

Web-Rotonde
5 mars 2012

ENTRETIEN

Simon Deneau | Journaliste

À l’occasion de la publication de son dernier roman, La vie devant elles, en octobre 2011, Marguerite Andersen, invitée au Salon du livre de l’Outaouais, a accordé une entrevue à La Rotonde au cours de laquelle les thèmes qui inspirent son écriture ont été abordés.

La Rotonde : Avez-vous un but particulier en tête ou un message à faire passer en utilisant principalement l’autofiction comme genre?
Marguerite Andersen : J’utilise l’autofiction pour dire qu’il faut se débrouiller dans la vie. En quelque sorte, ce genre sert d’apprentissage face aux adversités de la vie. On peut se créer une vie comme il le faut.

LR : Quel rôle joue le voyage ou l’ouverture sur le monde dans vos œuvres? Que cherchez-vous à démontrer à travers tout ce mélange de cultures?
MA : Je tente de démontrer qu’il faut être ouvert à tout ce qui se passe dans le monde, historiquement, politiquement, sociologiquement et dans tous les domaines de connaissance. Il faut avoir les oreilles dressées et être alerte pour avoir sa place dans le monde. Si on veut avancer dans la vie, il faut s’ouvrir au monde.

LR : Parlons de votre tout dernier roman, La vie devant elles. Qu’est-ce qui vous a amenée à vous inspirer de vos petites-filles pour l’écriture de ce roman?
MA : D’habitude, moi, quand j’écris, je parle de mon passé multiculturel et de mon origine allemande, mais je réside en Ontario depuis longtemps. En écrivant ce roman, je voulais plutôt parler de personnages qui sont à l’entrée de la vie, qui se cherchent une éducation, etc. Je voulais m’intéresser aux jeunes gens et comment ils font pour se débrouiller dans l’existence. Bref, cette fois-ci, j’ai voulu parler de personnages qui envisagent l’avenir et non le passé.

LR : Dans votre roman, la progression rapide du monde permet-elle aux femmes de prendre une plus grande place dans la société, ou est-ce tout le contraire?
MA : L’émancipation de la femme est très importante. C’est pourquoi j’ai choisi des personnages féminins, même si mon petit-fils est aussi présent et qu’il voyage. Je suis plus optimiste de nature et je pense que quand il y a un évènement insupportable, la femme saura s’arranger avec cela. Cela est illustré par la catastrophe familiale à la fin de mon roman. Donc, tout cela force les gens à vivre avec ces situations adverses et de faire les choses nécessaires pour les contrer.

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