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Éditorial

La rupture des mauvaises intentions

Web-Rotonde
13 février 2012

ÉDITORIAL

Anaïs Elboujdaïni| Rédactrice en chef
Twitter @anais_azzaro

Le mandat de La Rotonde est clair : en plus d’informer les étudiants sur les enjeux qui touchent le campus, notamment en lien avec la vie politique étudiante, le fait français demeure une priorité.

Cette année, La Rotonde n’appuiera aucun candidat. Le journal indépendant francophone vous invite à la même indépendance. Les étudiants, à l’université, devraient être en mesure de faire un choix éclairé.

Le choix éclairé demande beaucoup, dans la vie comme en politique : il demande de ne pas subir de pression indue, de ne pas succomber aux promesses vides. Il demande aussi de la réflexion, et un regard critique sur les plateformes que les candidats offrent à la population étudiante.

Depuis que les candidats ont le droit de former des alliances, le choix, cette année, devient plus clair, d’une certaine manière.

Au lieu que les candidats s’associent en catimini, ces alliances sont aujourd’hui publiques. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les étudiants ne voteront pas en bloc, mais qu’ils prendront le temps de choisir celui ou celle qui remplira le mieux son mandat.

Il semble par contre opportun de remettre en question le rôle du Bureau des élections cette année. Malgré son indépendance de la FEUO, cet organe gagnerait à mieux s’organiser et donc à disposer de deux mois plutôt que d’un pour publiciser les jours de débats et de scrutin.

En effet, la participation aux débats était décevante, et la foule était en majorité composée de directeurs de campagne et de bénévoles.

De plus, la formule des débats ne permettait pas une participation active du public. L’absence d’affiches voyantes sur le campus et les difficultés du site internet auront certainement un impact sur le vote.

De plus, les règlements très stricts sur les attaques entre candidats auront sans doute eu pour effet de censurer beaucoup d’entre eux. Oui, de peur de se retrouver devant un Comité des élections dont nous avons parlé à maintes reprises à cause de l’apparence de conflits d’intérêt, les candidats auront sans doute mené une campagne morne.

Voter pour des gens qui cherchent à « dépolitiser » la FEUO n’est pas nécessairement une mauvaise chose : ceux-ci auront peut-être l’humilité de reconnaître, dans tous les points de vue des étudiants, une diversité que la FEUO actuelle n’est pas capable d’incarner.

Il ne reste plus qu’à espérer que l’indépendance d’esprit qu’on prétend chercher à l’Université aura une résonnance dans nos votes.

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