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Sports et bien-être

Le Hockey : une véritable école de la vie pour Angélique Proulx

Crédit visuel : Courtoisie 

Entrevue rédigée par Michelet Joseph — Chef du pupitre Actualités

Angélique Proulx, étudiante à l’Université d’Ottawa et joueuse de l’équipe féminine de hockey, a été sélectionnée pour la 5e cohorte du programme Entraîneuses en Herbe de Hockey Canada, U SPORTS et la Fondation Hockey Canada pour les saisons 2025 à 2027. L’annonce a été faite le 17 septembre 2025 sur le site U SPORTS. Passionnée et déterminée, elle voit dans le hockey bien plus qu’un sport, une véritable école de la vie. 

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous nous décrire votre parcours dans le hockey avant d’arriver sur le banc des Gee-Gees ?

Angélique Proulx (AP) :  J’ai commencé le hockey très jeune, à environ 6 ans, avec l’encouragement de mes parents. Même si ma première pratique a été difficile, j’ai persévéré. J’ai joué avec les garçons jusqu’à 12 ans, puis avec les équipes féminines de Nicolet et de Trois-Rivières. Par la suite, j’ai évolué au Collégial Division 1 avec le Titan du Cégep Limoilou à Québec, où j’ai été recrutée par mon entraîneur adjoint actuel Greg Bowles, pour rejoindre les Gee-Gees. Je termine maintenant ma cinquième année avec eux; c’est ainsi que s’est construit mon parcours.

LR : À partir de quel moment le hockey est-il devenu pour vous une véritable passion ? Pensez-vous que vous auriez poursuivi cette activité si l’entraîneur ne vous avait pas remarqué ?

AP : J’ai toujours été passionnée par le hockey, depuis mes débuts où j’ai dû persévérer malgré les difficultés. Cette passion a perduré grâce à mes ami.e.s et à mon entourage. Même lorsque j’ai envisagé d’arrêter l’an dernier, j’ai décidé de continuer, sentant que je n’étais pas encore prête à tourner la page. Aujourd’hui, je souhaite transmettre cette passion en devenant entraîneuse. Quoi qu’il arrive, je jouerai au hockey tant par plaisir que pour saisir de nouvelles opportunités.

 LR : Si vous deviez définir le terme « hockey » en quelques mots ou à travers une expression, comment décririez vous ce sport ?

AP : Pour moi, le hockey est bien plus qu’un simple sport. Il représente une véritable école de la vie. Au-delà du jeu, c’est l’esprit d’équipe, les relations humaines et l’acquisition de qualités comme la collaboration et la discipline qui comptent. Ce sont ces valeurs fondamentales que le hockey m’a transmises et que j’aimerais partager en tant qu’entraîneuse, car apprendre par le sport est essentiel.

LR :  Pour quelles raisons avez-vous choisi d’intégrer le programme d’Entraîneuses en herbe ?

AP : Avant même d’être sélectionnée pour le programme, j’étudiais déjà dans ce domaine et je faisais du bénévolat, notamment en aidant et en entraînant d’autres équipes. Être choisie me rend heureuse, car cela m’apportera du mentorat et des outils offerts par des experts. Pour moi, le rôle d’entraîneur.euse est essentiel pour les jeunes athlètes ; mes propres entraîneurs ont toujours été des modèles, et je souhaite transmettre cette inspiration aux futures générations de jeunes filles.

LR : Comment abordez- vous la transition de joueuse à entraîneuse? Quelle vision adoptez-vous dans l’exercice de vos nouvelles responsabilités ?

AP : J’ai réalisé que jouer au hockey et être entraîneuse sont deux rôles très différents. Mon expérience de joueuse m’aide techniquement, mais comme entraîneuse, il faut aussi exceller en communication et en gestion d’équipe. Il est donc essentiel d’acquérir de nouveaux outils pour s’adapter à cette nouvelle perspective.

LR : Comment parvenez-vous à concilier vos études, votre carrière sportive et votre formation en tant qu’entraîneuse?

AP : Je m’organise pour gérer mon emploi du temps chargé. J’ai appris à bien ordonner mes tâches et à optimiser mon temps, même si j’ai peu de journées de repos. Entre l’étude, le travail avec mon équipe de coaching et les différentes petites tâches, je parviens à jongler efficacement avec tout cela grâce à une bonne organisation.

LR : Pourquoi est-il essentiel d’accroître la présence des femmes entraîneuses dans le hockey au Canada, et quel impact cette évolution peut-elle avoir sur les jeunes ?

AP : Avoir des modèles féminins dans le sport est essentiel pour inspirer et renforcer  la crédibilité auprès des jeunes filles. Mon entraîneuse principale représente bien ce rôle. Les femmes sont encore peu visibles derrière le banc, surtout dans un sport conservateur comme le hockey. Il faudrait plus de diversité pour élargir l’expertise, car les femmes et les hommes ont les mêmes capacités pour entraîner et faire progresser ce sport.

LR : Vous avez évoqué différents modèles (joueur.euse.s ou entraîneur.se.s) qui vous ont inspirée. En ce qui vous concerne, souhaitez-vous jouer un rôle similaire pour la génération suivante ?

AP : Oui, exactement! Je souhaite jouer ce rôle à l’avenir. Je travaille aussi dans les écoles, où je fais parfois de la suppléance, et je constate à quel point il est important de transmettre nos connaissances pour faire évoluer les jeunes. Parmi mes modèles, il y a bien sûr notre entraîneuse-chef Alison Domenico, qui incarne le leadership et qui inspire par son parcours avec les Gee-Gees. J’ai également eu des entraîneur.se.s bénévoles dévoué.e.s au hockey mineur, ce qui m’a donné envie de partager ma passion, notamment auprès des jeunes, car c’est en leur donnant le goût du sport que l’on construit la relève.

LR : Comment envisagez-vous votre avenir dans le hockey ? Souhaitez-vous transmettre un message particulier ?  

AP : Je vois mon avenir dans le coaching d’une équipe féminine, possiblement à Trois-Rivières ou dans un programme sport-études au secondaire, car je souhaite concilier école et sport. Mon rêve serait de coacher dans la ligue professionnelle féminine, la LPHFMon message est le suivant : suivez vos passions, faites ce qui vous plaît, et soyez discipliné.e.s et organisé.e.s pour réussir. Le hockey m’a passionnée toute ma vie, surtout grâce aux liens créés avec les autres.

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