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Opinions

Le système de gestion d’offre, qu’est-ce que ça change à ma vie?

Web-Rotonde
4 février 2013

– Par Karine Millette,Criminologue et étudiante du cycle supérieur en Service social – 

D’abord, rapidement je me présente, je suis Karine, originaire d’un petit village de la région, et je me questionne fondamentalement sur les intérêts de nos politiciens actuels. Je ne suis pas familière avec l’agriculture et encore moins avec les systèmes, je suis criminologue et travailleuse sociale. Par contre, je m’inquiète pour ma région.

Pour ceux ou celles qui sont conscients, notre député, Pierre Lemieux, remet toujours son discours dans les mains des fermiers. Cependant, il semblerait qu’avec le système de gestion d’offre, le gouvernement conservateur se moque totalement de la santé des personnes (entre autres, du lait et de la nourriture) et de leurs intérêts économiques.

Une définition simple et vulgarisée du système de gestion d’offre serait qu’il protège TOUTES les fermes de notre région, il permet à celles-ci de rester compétitives versus les mégas fermes.

Si monsieur Lemieux était concerné par ces fermes, il aurait rapidement informé la population sur la question et l’aurait mobilisée pour faire pression. Ce qui n’est pas le cas. À cet égard, depuis juin 2012, plusieurs médias d’information ont été inquiets (et avec raison) du Partenariat transpacifique (PTP) qui mettrait à risque le fonctionnement du système de gestion d’offre des fermiers. Sur ce point, le gouvernement conservateur d’Harper était clair: il protégerait les fermes canadiennes et ne prendrait pas part à cet échange (selon le NPD, 15‑11‑2011). Par contre, dans les faits ce n’est pas le cas.

Soyez « rassurés », le Canada fait désormais partie de cette entente (le ministère des Affaires étrangères et Commerce international du Canada), ce qui pourrait facilement occasionner la fermeture de centaines, voire de milliers de fermes familiales canadiennes qui seront incapables de concurrencer contre les mégas fermes internationales. Comme l’a indiqué le président de la Fédération des producteurs de lait du Québec (29‑11‑2012), monsieur Bruno Letendre, si le marché fonctionnait sans le système de gestion de l’offre, pourquoi l’avoir instauré? En fait, la position de la Fédération est claire: ce système a été introduit afin de protéger les fermes et les fermiers du domaine de la compétition économique, et du coup, permettre leur survie. M. Letendre présente l’exemple de l’Europe où 1 600 grosses fermes laitières luttent pour survivre et où des milliers de producteurs sont voués à la faillite.

Bref, je me questionne sur le potentiel des Canadiens à réagir à ces ententes internationales. J’ignore si la récente entente FIPA avec la Chine vous est familière. Une entente de plus de 20 ou 30 ans, sans la consultation des Canadiens. Alors, je ne serais pas surprise de constater que les prochains débats auront lieu sans le ministère de l’Agriculture sur la question du système de gestion d’offre. Cela dit, quelles sont nos solutions? J’invite tous les citoyens de Glengarry, Stormond, Dundas, Prescott et Russell ou autres à se faire entendre sur cette question. Vous pouvez le faire par courriel au kmill051@uottawa.ca ou encore, par le biais du journal.

Bien à vous mes concitoyens de la région.

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