ARCHITECTURE DU CAMPUS
Ducakis Désinat | Journaliste
Pour avoir une meilleure compréhension de l’évolution architecturale du campus, il faut savoir que dès le 19e siècle, les pères fondateurs de l’U d’O cherchaient à transmettre une vision. Ainsi, pour l’architecte principal de l’Université, Claudio Brun del Re, l’architecture cherche, non seulement à répondre à un besoin, mais à transmettre les valeurs de la société dans laquelle on évolue.
Donc, « la forme de l’édifice doit suivre sa fonction », poursuit-il. L’architecture des bâtiments du campus reflète ce principe.
Une question d’esthétique
La troisième grande période architecturale a débuté pendant les années 1990. M. Brun del Re explique que malgré l’écoulement du temps, la vision demeure la même : on cherche à faire concorder les valeurs de notre époque avec l’architecture, comme dans le cas des constructions les plus récentes de notre campus (EITI, Desmarais et le nouveau pavillon des sciences sociales).
« On souhaite insuffler la tendance du moment, où l’accent est placé sur l’interaction sociale à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur », indique M. Brun del Re. Ces lieux offrent une variété d’espaces intérieurs pour vivre l’interaction sociale, comme les surfaces privées qu’on retrouve à Desmarais et les surfaces plus ouvertes comme celles de la cafétéria de l’EITI.
Une ère environnementale
Les avancées technologiques et le souci de l’environnement ont poussé les architectes à se conformer aux normes environnementales.
Par conséquent, le directeur de gestion de projets du Service des immeubles, Raymond Michon, nous apprend que durant les dernières années, une attention particulière a été accordée au développement durable en utilisant des matériaux plus performants et l’environnement naturel comme source d’énergie.
Par exemple, les grandes fenêtres de l’EITI laissent pénétrer la lumière naturelle et l’aménagement paysager favorise la circulation piétonnière.
M. Brun del Re renchérit que la plupart des innovations en matière de développement durable sont hautement utilisés comme le contrôle des émissions et le contrôle des énergies.
C’est la raison pour laquelle elles sont peu visibles sur le campus, mais assurent que l’Université reste responsable au niveau écologique.
L’avenir du campus
Pour l’archiviste de l’Université, Michel Prévost, le plus grand défi auquel le campus fait face reste sur le plan de l’espace, car contrairement à d’autres campus qui sont installés au milieu d’un champ, l’U d’O est en plein centre-ville, ce qui limite considérablement les grands projets de construction.