– Par Louis-Charles Poulin –

Le 16 novembre aura lieu un évènement Télé à la carte d’Ultimate Fighting Championship (UFC), opposant Georges St-Pierre à Johny Hendricks. Dans les médias, on parle de Johny Hendricks comme étant un combattant coriace et extrêmement violent en raison de ses coups assommants. Comme à chacun des évènements présentés par l’UFC, on mousse les combats principaux en parlant des menaces de l’un des combattants envers l’autre et de la violence entre les adversaires. Plusieurs voient dans les combats ultimes comme l’UFC un sport barbare et violent. Certains pays ont décidé d’abolir ces sports de combat. Croyez-vous que nous devrions les abolir également? Je concède que les combats ultimes peuvent à première vue paraître violents. Par contre, ils ont beaucoup plus d’arguments en leur faveur et de ce fait, je me dois de les encourager.

Premièrement, les combats extrêmes donnent une visibilité et plusieurs opportunités aux sportifs qui pratiquent divers arts martiaux. Georges St-Pierre l’a déjà dit lui-même : « Il y a tant d’opportunités que je n’aurais pu avoir autrement si je n’avais pas été un combattant de l’UFC. » Il n’y a pas vraiment de possibilités de carrière avec tant de visibilité autre que l’UFC pour les experts en arts martiaux mixtes, autre que de participer aux Jeux Olympiques en Judo, en taekwondo, en boxe ou en lutte, à mon avis. De plus, pour avoir déjà pratiqué des arts martiaux, je sais très bien que les valeurs qu’on y véhicule ne prônent pas la violence, mais plutôt la persévérance et le respect. Je reconnais par contre que ce n’est pas nécessairement l’image que projette l’UFC, lorsqu’elle fait la promotion de ses combats.

Ensuite, pour ceux qui considèrent que les combats de style UFC sont trop violents et dangereux, sachez qu’il n’y aucun autre endroit plus encadré et sécuritaire pour se battre. Les athlètes qui montent dans l’octogone sont consentants et sont sous la supervision d’arbitres et de médecins qualifiés qui savent à quel moment intervenir. À mon avis, il est mieux de permettre à ces combattants de se défier dans de telles circonstances, que de les voir se défouler dans la rue où ce n’est pas réglementé.

Pour finir, l’être humain a toujours ressenti le besoin d’assister à ce genre de sport. La preuve, au temps de l’Empire romain, le Colisée de Rome accueillait les spectateurs pour présenter des combats entre gladiateurs. Aujourd’hui encore, les gens sont prêts à payer pour cela et ce n’est pas un argument à négliger, puisque les retombées économiques dans les endroits où l’on présente des combats ultimes sont énormes. Certaines personnes ont besoin d’un tel divertissement, bien que ce soit d’une violence discutable.