L’heureux-Robichaud

Entretien avec un duo touchant qui rassemble

Sous-titre : Processus de création

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La collaboration entre Lisa L’heureux et Gabriel Robichaud débute en 2013, lorsqu’ils participent à la création du spectacle Love is in the birds : une soirée francophone sans boule disco, une production du Théâtre du Trillium dans le cadre du festival Zones Théâtrales. Depuis, L’heureux-Robichaud forment une équipe solide au sein de différent projets artistiques.

Leur dernière rencontre avait pour but de créer un happening-jam-festif  avec une citation de Patrice Desbiens comme titre « À quoi ça sert d’être brillant si t’éclaires personne », au Centre national des arts, dans le cadre des célébrations du 5e jour franco-ontarien, le 25 septembre dernier. Ce projet faisait écho au 400^e de la présence francophone en Ontario ainsi que le 40^ème anniversaire du drapeau franco-ontarien. Dans leur cas, beaucoup de raisons de célébrer rimaient avec beaucoup de recherche et de lectures à faire.

Après avoir lu une soixantaine d’œuvres, ils se sont finalement arrêtés sur la notion du territoire comme filon principal dans la littérature, la dramaturgie et la poésie franco-ontarienne. Ils ont fouillés les recueils de Tina Charlebois, Éric Charlebois, Robert Dickson, Jean-Marc Dalpé, Patrice Desbiens et Sonia Lamontagne, pour en nommer que ceux-là, pour former la courte-pointe de leur parole. Cependant, « l’idée c’est de rassembler les écritures et la musique », affirme Gabriel Robichaud.

C’est le groupe Pandaléon qui a dirigé la musicalité du spectacle, jouant à titre de house band pour la soirée. La forme du spectacle permit des rencontrent inédites entre comédiens, musiciens et artistes invités (Mehdi Hamdad, Andrea Lindsay, Steph Paquette, Charlotte L’Orage), qui se sont livrés sur scène dans un mélange des genres. «On a voulu aller dans l’irrévérence, dans l’audace, dans quelque chose de brut et de fort aussi », a déclaré Gabriel Robichaud.

Le duo L’heureux-Robichaud cultive une relation artistique vibrante et accorde un respect à l’échange. Ils arrivent toujours à trouver un terrain d’entente malgré le désaccord. « J’aime beaucoup collaborer avec Gab parce qu’on se relance constamment dans le processus », souligne Lisa L’heureux. C’est grâce à cet échange qu’ils arrivent à prendre leur place au sein de la collaboration pour diriger l’équipe avec brio.

Le spectacle ne se veut pas nostalgique d’une époque, mais veut mettre de l’avant la résonance des écritures et de la musique franco-ontarienne. Il montre comment on peut s’approprier cette culture en la célébrant dans un cadre artistique. Lisa L’heureux nous rappelle que le spectacle, «c’est une célébration à notre façon, ça rock!»