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Malgré l’entrée de la Palestine à l’UNESCO, l’apartheid persiste en Israël

Web-Rotonde
5 mars 2012

SEMAINE CONTRE L’APARTHEID ISRAÉLIEN

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
@SarahLanthier

Du 5 au 12 mars 2012 aura lieu la Semaine contre l’apartheid israélien pour sensibiliser les étudiants du campus à la réalité d’un conflit qui dure depuis 60 ans.

Malgré la nomination, le 31 octobre dernier, de la Palestine comme membre votant à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le mur traversant Jérusalem et divisant le territoire palestinien, emblème physique du conflit, n’est toujours pas démoli en Israël. La Semaine contre l’apartheid israélien, du 5 au 12 mars prochain, a pour objectif de sensibiliser les étudiants de l’U d’O à la situation conflictuelle.

Droits humains toujours bafoués

Avec cette nomination, la Palestine acquiert un poids politique important, ce qui donne l’espoir d’une consolidation de la paix avec Israël. Cependant, le conflit territorial persiste et le peuple palestinien est toujours la principale victime des attaques israéliennes.

Pierre-Alexandre Cardinal, du club étudiant d’Amnistie internationale de l’U d’O, précise que « pour qu’il y ait un meilleur respect des droits humains, il faut qu’il y ait un déblocage politique. Le problème de l’UNESCO, c’est que ce n’est pas une organisation politique », souligne-t-il.

Ententes de paix

Le président du Comité de sensibilisation d’Israël, Hashem Hamdy, soutient qu’Israël ouvre la table aux négociations de paix, mais que la Palestine refuse d’y participer. Sabrien Amrov, du club étudiant Solidarité pour les droits palestiniens, estime quant à elle que « la relation de pouvoir de force est tellement disproportionnée que la table des négociations est une extension de l’occupation territoriale par la diplomatie ».

Pierre Beaudet, professeur en développement international à l’U d’O, précise toutefois que la Palestine participe depuis toujours aux relations internationales en tant qu’observateur à l’UNESCO, et malgré sa présence, la communauté internationale ne se prononçait pas.

Le changement par les étudiants de l’U d’O

Nadia Abu-Zahra, professeure de la Faculté des sciences sociales de l’U d’O, soulève que c’est en retirant sa contribution de 10 M$ à l’UNESCO que le Canada désapprouve la nomination de la Palestine à l’organisation.

« Comment est-il possible pour les étudiants d’influencer ce conflit vu que la décision de tourner le dos à la situation de la Palestine a déjà été prise par notre gouvernement? » se demande Mme Amrov. Selon elle, certaines actions quotidiennes des étudiants peuvent influencer directement le conflit israélo-palestinien. Par exemple, « le boycott de produits en provenance d’Israël peut faire pression sur l’État pour le respect des droits humains en Palestine », explique-t-elle.

Hillel, la fondation pour la communauté juive du campus s’abstient de commentaires sur le sujet et cette semaine contre l’Apartheid israélien qui aura lieu du 5 au 12 mars prochain. Des ateliers et des conférences porteront sur la situation et les gestes quotidiens qui soutiennent le conflit.

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